Les libéraux ajouteront le « droit fondamental à la vie privée » au projet de loi, mais pas encore de détails

Les libéraux ajouteront le « droit fondamental à la vie privée » au projet de loi, mais pas encore de détails

Le ministre de l’Innovation, François-Philippe Champagne, a tenté les membres d’un comité parlementaire réuni mardi en leur promettant d’importants amendements au projet de loi canadien sur la protection de la vie privée et l’IA, dans l’espoir que les lois soient adoptées rapidement.

Cependant, il a laissé plusieurs députés de l’opposition frustrés par son refus de dire quand le texte détaillé des amendements sera publié le Projet de loi C-27.

Présentée en juin dernier, la loi propose trois nouvelles lois : la Loi sur la protection de la vie privée des consommateurs (CPPA), une refonte de la loi existante couvrant les entreprises sous réglementation fédérale ; la création d’un tribunal indépendant chargé de la protection de la vie privée pour entendre les requêtes du commissaire fédéral à la protection de la vie privée; et l’Artificial Intelligence Data Act (AIDA) pour réglementer l’IA.

Bref, Champagne a promis

— d’inclure dans la LPPC un nouveau droit fondamental des individus à la vie privée;

— un langage offrant une meilleure protection des données pour les enfants;

— des changements donnant au commissaire fédéral à la protection de la vie privée plus de flexibilité pour obtenir des accords des entreprises pour se conformer à la LPPC plutôt que de confier les différends au nouveau tribunal de la protection des données personnelles proposé ou aux tribunaux ;

– et de meilleures définitions des « systèmes à fort impact » qu’AIDA couvrira, tels que les systèmes qui prennent des décisions sur les demandes de prêt ou l’emploi d’un individu.

Les modifications comprendront également des obligations distinctes pour les entreprises proposant ou utilisant des systèmes généraux d’IA comme ChatGPT.

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De plus, Champagne a promis d’augmenter le budget annuel du commissaire fédéral à la protection de la vie privée de près de 20 millions de dollars par an pour aider à faire appliquer la CPPA.

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La frustration des députés de ne pas voir les détails des changements proposés s’est accentuée puisque le commissaire fédéral à la protection de la vie privée, Philippe Dufresne, témoignera bientôt devant le Comité de l’industrie. Les députés se demandaient quoi demander aux témoins sans voir à quoi ressembleraient les lois proposées finales.

Normalement, a déclaré Champagne, les amendements sont déposés lors de l’étape article par article des travaux en commission. En fait, il a suggéré que les députés devraient être heureux que le gouvernement ait annoncé très tôt quels seraient les amendements proposés.

Mais l’analyse article par article aurait lieu après que le comité aura entendu les témoins – et le comité a réservé 13 réunions pour entendre environ 30 témoins.

Tout ce qu’il promettait, c’était de « faire de notre mieux pour fournir un aperçu » et une copie de ses remarques au comité « dans les plus brefs délais ».

Champagne a répété à plusieurs reprises aux députés qu’ils devraient être heureux qu’il promette de changer les choses que beaucoup d’entre eux, ainsi que les experts, réclament depuis des mois, comme l’inclusion du droit à la vie privée dans la LPPC.

Dans l’état actuel des choses, l’article Objets de la loi dit il s’agit d’établir des « règles to régir la protection des renseignements personnels d’une manière qui reconnaît le droit à la vie privée des individus à l’égard de leurs renseignements personnels.

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Cependant, certains experts estiment que cela ne suffit pas. Dans un mémoire écrit présenté au comité en avril, Dufresne a déclaré que la loi devrait faire référence à un « droit fondamental à la vie privée » des individus.

La LPVPC remplacerait la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE).

Comme la LPRPDE, la LPPC couvrirait les secteurs sous réglementation fédérale comme les télécommunications, les banques, les transports interprovinciaux et les pipelines. Cela couvrirait également les entreprises des provinces qui ne disposent pas de leur propre loi sur la protection de la vie privée. Cela comprend toutes les provinces et territoires, à l’exception de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et du Québec.

Parmi ceux qui insistaient pour voir le libellé réel des amendements se trouvait le député néo-démocrate Brian Masse.

“Nous devons partir sur des hypothèses spéculatives” sur vos brèves remarques, s’est-il plaint à Champagne. Les équipes juridiques de chaque parti et la Bibliothèque parlementaire devront examiner les amendements proposés pour que les députés sachent ce qu’ils signifient, a-t-il déclaré. Sinon, dit-il, « nous allons tourner en rond ici ».

Tenir des audiences sans les amendements promis « n’a pas de sens », a ajouté le député conservateur Bernard Généreux.

Le vice-président du comité, Rick Perkins (au centre), a également fait allusion à des problèmes à venir avec un article de la CPPA donnant aux entreprises le droit, dans certaines circonstances, de supposer qu’elles ont implicitement consenti à fournir à un tiers les données personnelles de leurs clients. Cela signifie essentiellement que « le secteur privé est autorégulé », a-t-il déclaré.

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Non, répondit Champagne. Cet article s’appliquerait, par exemple, à une entreprise qui communique l’adresse d’un client à une compagnie maritime pour livrer un produit commandé. En outre, a-t-il ajouté, si une entreprise abuse de ce droit, le consommateur peut porter plainte auprès du commissaire à la vie privée, qui dispose de certains pouvoirs pour émettre des ordonnances et des amendes.

Mais Champagne s’est dit ouvert à une meilleure formulation de l’article.

Les critiques du refus de Champagne de déposer le texte des modifications proposées à la législation ont rapidement émergé. Michael Geist, professeur de droit à l’Université d’Ottawa, a demandé au comité de suspendre les audiences jusqu’à ce que les modifications soient déposées.

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2023-09-27 15:00:04

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