Les preuves internationales appuient la négociation multi-employeurs

Les preuves internationales appuient la négociation multi-employeurs

La plupart des pays de l’OCDE ont recours à la négociation multi-employeurs. Un rapport de l’OCDE de 2019 a révélé que les pays dotés de ces accords avaient tendance à avoir un taux d’emploi plus élevé, un chômage plus faible, des inégalités salariales plus faibles et des relations industrielles plus coopératives que les pays dotés de systèmes de négociation à employeur unique comme l’Australie.

En Autriche, au Danemark, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Norvège, en Suède et au Japon, la négociation multi-employeurs est un élément important de la politique macroéconomique car elle permet de coordonner les salaires entre les secteurs et les entreprises. Cela implique que les associations d’employeurs et les syndicats veillent à ce que les salaires négociés dans les accords sectoriels et d’entreprise soient conformes aux objectifs salariaux établis qui s’alignent sur les repères d’inflation.

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La négociation multi-employeurs peut également aider à lutter contre l’inégalité salariale entre les sexes en réduisant l’écart entre les emplois et les secteurs à prédominance masculine et à prédominance féminine. Un rapport de l’OCDE de 2020 a révélé que les accords multi-employeurs sont “nécessaires pour négocier des augmentations ciblées dans les secteurs à prédominance féminine et à bas salaires”.

Cela peut aussi être bon pour les compétences et la formation. La coordination des activités de formation par le biais de négociations multi-employeurs au Danemark et en Allemagne contribue à remédier aux pénuries de compétences. En effet, cela encourage les employeurs à travailler ensemble pour élaborer des stratégies communes pour répondre à leurs besoins en main-d’œuvre, plutôt que de se braconner les travailleurs qualifiés, comme cela a tendance à se produire en Australie.

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Les accords qui couvrent des secteurs ou plusieurs entreprises peuvent également réduire les coûts de transaction pour les petits employeurs qui ne disposent peut-être pas des ressources internes nécessaires pour négocier un accord d’entreprise.

Le projet de loi « Emplois sûrs, meilleurs salaires » vise à augmenter les salaires des travailleurs faiblement rémunérés privés de pouvoir de négociation et à créer un meilleur équilibre entre employeurs et employés. La promotion de la négociation multi-employeurs aidera probablement à atteindre ces objectifs sans détruire l’économie, malgré ce que prétendent les employeurs. En effet, les données internationales indiquent que des systèmes de négociation multi-employeurs bien conçus et coordonnés peuvent être bénéfiques pour les travailleurs, les employeurs et l’économie en général.

Le professeur agrégé Chris F Wright effectue des recherches et enseigne la politique des relations industrielles à la University of Sydney Business School, où il est codirecteur du Sydney Employment Relations Research Group. Jeudi, il témoignera en tant que témoin expert devant l’enquête du Comité sénatorial sur la législation de l’éducation et de l’emploi sur le projet de loi 2022 sur la modification de la législation sur le travail équitable (emplois sûrs, meilleurs salaires).

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