M. Easterbrook a d’abord décidé de contester le procès, et ses avocats ont déposé une requête en irrecevabilité, la qualifiant de “sans fondement et trompeuse”.
Mais avec son accord pour restituer l’énorme somme d’argent et d’actions à la société, M. Easterbrook a effectivement concédé ce qui s’annonçait comme une bataille juridique longue et coûteuse. M. Easterbrook s’est excusé dans un communiqué publié par la société.
« Au cours de mon mandat en tant que PDG, j’ai parfois échoué à défendre les valeurs de McDonald’s et à assumer certaines de mes responsabilités en tant que dirigeant de l’entreprise », a-t-il déclaré. « Je m’excuse auprès de mes anciens collègues, du conseil d’administration, des franchisés et des fournisseurs de l’entreprise pour cela. »
Même si McDonald’s a affiché des bénéfices solides pendant la pandémie, certains investisseurs ont critiqué la façon dont le licenciement de M. Easterbrook a été raté. À la fin de l’été, certains investisseurs ont voté contre la réélection de certains membres de longue date du conseil d’administration, dont M. Hernandez. McDonald’s fait également toujours face à une myriade de poursuites d’actionnaires pour le limogeage de l’exécutif.
Jeudi, la société a déclaré que « M. Easterbrook restituerait des actions et des espèces, d’une valeur actuelle de plus de 105 millions de dollars, qu’il aurait perdu s’il avait dit la vérité au moment de son licenciement et, par conséquent, s’il avait été licencié pour un motif valable. Il n’a pas précisé la proportion d’espèces et d’actions. Les actions de McDonald’s ont augmenté de plus de 25 pour cent cette année.
Au cours de ses plus de quatre années de travail, M. Easterbrook a été crédité d’avoir redressé McDonald’s et relancé son cours boursier langoureux. En tant que directeur général, il a réduit les coûts, introduit la commande par écran tactile et mis en place un petit-déjeuner toute la journée. Les actions de la société ont à peu près doublé.
La récupération de sa rémunération, bien qu’importante, n’est pas la plus importante de l’histoire de l’entreprise, bien que de nombreuses situations antérieures aient impliqué des allégations de fraude financière ou comptable. En 2007, la Securities and Exchange Commission a récupéré plus de 400 millions de dollars de bénéfices réalisés par William McGuire, l’ancien directeur général de United Health, pour régler des réclamations liées à un stratagème impliquant l’antidatage d’options. Plus tard, Tyco International a poursuivi un ancien directeur général, Dennis Kozlowski, qui avait été reconnu coupable d’avoir pillé l’entreprise, dans le but de récupérer 500 millions de dollars qu’il avait reçus en compensation et en avantages sociaux.
