Cole Caufield pourrait faire tripler son contrat de 62,8 M$

Cole Caufield pourrait faire tripler son contrat de 62,8 M$

Il y a deux ans, Cole Caufield n’avait pas de salaire. Aujourd’hui, il a empoché 7,64 millions de dollars américains, dont 5 comme boni de signature cette semaine. À 31 ans, ce sera 65,4 M$ (87 M$ CA). Ça se gère comment, tout ça?

Il mérite son argent et cette chronique ne vise pas à le remettre en question, mais plutôt à montrer comment un jeune homme provenant d’un milieu modeste peut naviguer en devenant instantanément aussi riche.

La liste d’athlètes qui ont vécu des déboires financiers est très longue.

Le boxeur Mike Tyson a fait faillite à cause des partys, des voitures de luxe et des animaux exotiques, notamment.

L’ancienne vedette de la NFL Terrel Owens n’avait plus un sou après de mauvais placements avec de mauvaises personnes.

L’ancien plaqueur des Buccaneers Warren Sapp a aussi tout perdu après de nombreuses dépenses idiotes comme des souliers à 6000$ et un tapis de lion à 1200$.

Quelque 78% des athlètes professionnels ont des problèmes financiers dans les trois années après leur retraite, selon une analyse réalisée par Craig Brown, codirigeant de la division sportive de la firme de gestion NKSFB, une des plus importantes aux États-Unis. Elle représente une centaine d’athlètes dans les sports majeurs.

Ça change le monde pas à peu près

Cole Caufield n’a pas le profil d’un jeune homme qui perdra la carte en raison de l’argent. Mais imaginez comment sa vie est transformée. «Ça ne change pas le monde» est un grand mensonge.

Au bar, tout le monde pensera qu’il paiera la tournée.

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Au resto, il pourrait bien ramasser la facture.

Son meilleur ami rêvait d’une roulotte, il pourrait bien lui en acheter une.

Sa vieille tante perd sa mobilité et a besoin de rénovations dans sa maison pour ne pas aller dans une résidence pour aînés. Pourquoi pas?

Son ancien bon ami de l’Université démarre une application web révolutionnaire, allons-y COL.

Son ancien coach pee-wee a besoin de financement pour son école de hockey, Coco va s’en occuper.

Et lui, il pourra s’acheter ce qu’il veut, faire ce qu’il veut. Que ce soit idiot ou pas. Que ce soit de la convoitise ou pas. Ce ne sera pas trop grave, il en aura en masse, de l’argent.

La tentation

Imaginez que vous avez un petit vice, pas trop problématique. Mais que vous avez tout ce qu’il faut pour plonger dedans instantanément. La plupart des gens résistent. Mais pas tous.

Par journée de travail (chaque match), Caufield gagnera 162 900$ cette année. C’est environ 8573$ par minute sur la glace.

Et tout ça, c’est en ignorant l’argent qu’il touche et touchera avec les commandites. Avec McDonald’s l’an passé, ça devait être pas si pire comme cachet.

«Un joueur comme lui va attirer les commanditaires, ça peut même doubler son salaire», lance Fabien Major, planificateur financier et conseiller en gestion de patrimoine chez Assante.

Je ne connais pas toutes les dépenses extravagantes de Caufield depuis qu’il est avec le CH. Publiquement, on a pu savoir qu’il avait acheté un Toyota Supra à 60 000$ et un Jeep Wrangler modifié qui doit valoir autour de 80 000$. S’il a payé comptant, ça lui laisse quand même 5,5 M$ en un an après impôts pour le reste. Il devrait bien s’en sortir.

La première chose qu’il devrait faire pour ses finances, c’est de bien choisir sa juridiction fiscale. À Montréal, il sera imposé à 52,52%. Au Michigan, ce sera 42,2%. Ainsi, il n’aurait qu’à être propriétaire au Michigan et il pourrait économiser un 10% d’impôt. C’est plusieurs M$ de sauvés d’ici ses 31 ans.

De beaux placements

Ensuite, ses placements. «Un athlète pourrait bien dire: “moi, je vais m’amuser avec mes revenus de commandite et mes revenus d’emploi vont aller dans une structure de protection à long terme”», explique Fabien Major.

Autrement dit, Caufield pourrait avoir tellement d’argent avec les commandites et le marketing qu’il pourrait très bien décider de placer tous ses revenus d’emploi.

Et c’est la clé, selon M. Major. Il doit mettre de l’argent de côté.

«Il faut garder à l’esprit que c’est un jeune homme de 22 ans. Il sera assailli par toutes sortes de propositions et il faudra déterminer les coupe-feux dans son entourage qui permettront de le protéger contre certaines influences», poursuit le planificateur financier, qui rappelle que la durée de sa carrière est limitée dans le temps et qu’une blessure pourrait mettre fin à celle-ci.

«Il faut sécuriser une grande partie de ses revenus futurs […] dans une structure un peu intouchable contre les influences», poursuit-il.

Selon M. Major, cette structure peut être une fiducie, souvent utilisée par les sportifs, explique-t-il. En plus de Caufield, trois personnes de son choix seront responsables de ses placements et auront le seul objectif de protéger ses actifs sur le long terme.

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Il va passer au crédit

Chose certaine, néanmoins, Caufield peut très bien s’emballer sur une maison à 10 M$. «Je pense qu’il va passer au crédit», rigole M. Major. Il peut se permettre de ne pas tout voir comme un investissement, souligne-t-il, et se permettre «de belles dépenses», ajoute-t-il.

Cole Caufield pourrait faire tripler son contrat de 62,8 M$

Photo tirée de la page Facebook

Si Caufiled veut s’assurer d’une belle retraite, ou assurer l’avenir de ses éventuels enfants et petits-enfants, l’opportunité est belle.

Dans l’hypothèse où Caufield décide de seulement vivre avec ses revenus de commandites et décide de placer son salaire, le bénéfice est plutôt hallucinant.

Avec l’outil de calcul de la banque du Canada, dans le pire scénario où il prendrait sa retraite à 31 ans, Caufield toucherait 154,6 M$ s’il plaçait son salaire dans une fiducie avec un rendement de 7% annuellement et le récupérait à 60 ans. Ça donnerait un avenir agréable aux mini Caufield et ça triplerait la valeur de son contrat actuel.

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