Le RTLB, aucun impact biologique sur le cerf

Le RTLB, aucun impact biologique sur le cerf

Selon les renseignements obtenus par Le Journal auprès des experts du gouvernement, l’application de la restriction sur la taille légale des bois (RTLB), durant cinq ans pour la chasse au chevreuil dans les zones 6 nord et 6 sud, n’a eu aucun impact biologique sur la population des cerfs de Virginie (chevreuils) de ces deux régions.

Ce programme avait pour but d’assurer la protection des jeunes mâles de 1 an et demi ou 2 ans et demi, en obligeant les chasseurs à récolter uniquement les mâles avec trois pointes et plus d’un côté du panache. Aussi, ce projet se voulait une recherche de réponses à plusieurs questions concernant la population de cerfs et son évolution.

En poussant ce projet sur cinq ans, les spécialistes désiraient obtenir le meilleur portrait possible, en tenant compte de l’ennemi numéro un du cerf, les conditions climatiques en raison des hivers. Il faut savoir que le Québec représente l’habitat le plus nordique de l’espèce.

Lorsque les hivers sont rigoureux, la mortalité des cerfs est beaucoup plus élevée. C’est véritablement le pire ennemi de l’hiver. Personnellement, j’ai déjà chassé en Outaouais, sur le territoire de la pourvoirie Kenuk. Après un automne productif, l’hiver est arrivé beaucoup trop rapidement, ce qui a entraîné la mort de plusieurs mâles adultes reproducteurs. Ils n’étaient pas capables d’affronter les conditions aussi rudes de l’hiver rapide, parce qu’ils n’avaient pas eu le temps de faire des réserves d’énergie, après la période du rut. Il a fallu deux ans à ce territoire avant que le niveau de population revienne à des chiffres intéressants. Cette situation n’avait rien à voir avec les prélèvements faits par les chasseurs.

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PAS DE DÉSÉQUILIBRE

Alors que certaines personnes prétendent que le ratio mâle-femelle dans la population de cerfs du Québec est déséquilibré, les réponses apportées par l’étude disent le contraire.

Toutes les hypothèses qui ont été avancées par cette question de rééquilibrer un pour un la population de cerfs du Québec, au moyen du programme du RTLB imposé à la grandeur du Québec, ont été invalidées par l’étude. Il a été prouvé que les jeunes mâles épargnés à un an et demi ont été récoltés à 2 ans et demi et 3 ans et demi. Cette mesure n’a pas permis d’augmenter la population de cerfs des zones 6 nord et 6 sud. Les conclusions sont claires. Cette méthode de restrictions n’a pas fait varier le niveau de population et n’a pas modifié le ratio mâle-femelle.

Il faut savoir qu’un mâle cerf qui a la capacité de se reproduire pourra féconder plusieurs femelles durant la saison des amours. Les spécialistes ont aussi découvert que certains faons mâles pouvaient même être capables de se reproduire dès la première année. Donc, en conclusion, il n’y a pas d’impact biologique à appliquer une telle mesure. L’impact se situe surtout au niveau social.

CONSENSUS

Tous les résultats de l’étude ont été présentés à une réunion regroupant des experts des autres provinces et des États américains du nord-est.

Ils ont déclaré être arrivés aux mêmes résultats. Ils ont choisi d’y aller avec un programme de volontariat de la part des chasseurs, pour qu’ils choisissent eux-mêmes d’appliquer la protection de certaines portions de la population de chevreuils. Même le QDMA, l’organisme américain qui prônait depuis plusieurs années le RTLB, a choisi maintenant de parler d’éducation au lieu d’imposer une réglementation. Personnellement, je considère que la pratique volontaire de la protection d’une partie des chevreuils sur un secteur donné peut porter des fruits.

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Je la pratique depuis plusieurs années sur le territoire où je chasse avec des amis et nous avons constaté les résultats. Avec le temps, nous avons vu apparaître des mâles adultes de belle taille, sans oublier le taux de reproduction qui est impressionnant.

L’automne dernier, il s’est vendu un peu plus de 135 000 permis de chasse alors que la population de cerfs, à l’exclusion d’Anticosti, est estimée à 250 000. Le vrai problème, c’est que la répartition de la population n’est pas uniforme dans toutes les régions pour diverses raisons comme l’habitat et les conditions de vie en hiver.

Avant de penser que le RTLB sera implanté à la grandeur du Québec, il y a plusieurs étapes à franchir, dont une consultation auprès des chasseurs sur le sujet. À suivre !

Et bref

RÉSERVATION POUR LA PÊCHE

Les amateurs de pêche pourront réserver dès samedi une journée de pêche quotidienne dans le réseau des réserves fauniques de la Sépaq. La première chose à faire est de vous rendre sur le site sepaq.com, et de créer votre compte pour accélérer vos transactions lorsque viendra le temps de faire vos réservations. Vous pouvez aussi consulter l’horaire du lancement par destination, sur le même site. Une salle d’attente virtuelle sera en place. Il est conseillé d’avoir toujours un deuxième choix parce que certaines destinations sont très populaires.

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