Les trop longues vacances du CH

Les trop longues vacances du CH

C’est cette semaine qu’aura lieu le traditionnel week-end des étoiles dans la Ligue nationale de hockey.

J’ai eu la chance d’y participer en 2017 en compagnie de Carey Price et de Shea Weber. C’est l’un de mes bons souvenirs de ma carrière d’entraîneur. Je me considère privilégié d’avoir vécu l’expérience. En plus, cette année-là, comme c’était le centenaire de la LNH, il y avait beaucoup de légendes sur place à Los Angeles. C’est toujours plaisant de pouvoir les rencontrer et de discuter avec ces grands anciens joueurs et dirigeants dans un contexte comme celui-là.

Pour un joueur, c’est un honneur individuel. Pour un «coach», c’est différent parce que ça récompense le travail accompli par chacun des membres de l’organisation, que ce soit le directeur général, les entraîneurs adjoints et tout le personnel en général. Dans les deux cas, c’est spécial de représenter ton équipe avec l’élite de la LNH et ça amène de la fierté personnelle.

Ce genre de happening te permet de connaître la personnalité des joueurs que tu affrontes pendant la saison. Le temps d’un week-end, tu apprends à mieux les apprécier et tu oublies la rivalité pendant quelques jours. Chez les Bruins, les ennemis jurés des Canadiens, Brad Marchand n’était vraiment pas mon préféré sur la glace. En le côtoyant de près, je me suis rendu compte qu’il a une belle personnalité et à quel point c’est un joueur. Je l’aurais d’ailleurs pris n’importe quand dans mon équipe!

Si j’ai été agréablement surpris par Marchand, j’ai aussi constaté que d’autres vétérans se sentaient obligés d’être là et auraient préféré être en vacances.

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Une formule à trouver

Malheureusement, le spectacle n’est pas toujours à la hauteur des attentes. Le sujet revient chaque année : comment faire pour augmenter l’intérêt des joueurs (et du public) pour le concours d’habiletés et le match des étoiles en tant que tel? La LNH essaie de trouver la formule magique, mais c’est une mission très difficile. Cette année, la ligue a décidé d’offrir un million de dollars au gagnant des épreuves individuelles. J’ai hâte de voir le résultat sur la patinoire.

Il faut absolument qu’il y ait un enjeu. Je serais en faveur que la section victorieuse obtienne un avantage dans les séries, par exemple. Ça monterait le niveau de jeu d’un cran et donnerait un bien meilleur produit sur la glace.

Se reposer sans engraisser

Pour les joueurs qui n’ont pas été sélectionnés, c’est le moment parfait pour recharger leurs batteries pour être bien reposés physiquement et mentalement en vue de la dernière ligne droite de la saison.

Dans la situation des Canadiens, je dois avouer que la pause de huit jours est trop longue. C’est loin d’être idéal.

Le danger pour les joueurs est de perdre de leur condition physique. Pour éviter ça, lorsque je dirigeais, on leur préparait toujours un plan d’entraînement précis avec des objectifs à atteindre avant qu’ils partent, avec la précieuse collaboration de Pierre Allard, un homme avant-gardiste dans la science du sport qui était à la fine pointe des nouvelles technologies. Il recommandait le genre d’exercices à effectuer et la durée. Il aidait donc à maximiser l’énergie des joueurs, au grand bonheur des entraîneurs.

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On prenait également leur poids. On les pesait de nouveau au retour des vacances pour voir la différence. La plupart des joueurs font attention, mais ça m’est déjà arrivé qu’un de mes joueurs revienne avec plus de 10 livres en trop. Je trouvais ça inacceptable. Par conséquent, je ne l’ai pas fait jouer avant qu’il retrouve son poids d’origine.

J’ai confiance que ça ne se reproduira pas à Montréal cette année.

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