Poilievre s’abaisse à effrayer les tactiques et l’exploitation – Winnipeg Free Press

Poilievre s’abaisse à effrayer les tactiques et l’exploitation – Winnipeg Free Press

Opinion

La semaine a été difficile pour Pierre Poilievre. Le chef recrue du Parti conservateur fait face à des critiques à l’échelle nationale pour les commentaires qu’il a faits dans une vidéo de cinq minutes publiée le 20 novembre.

La vidéo commence avec Poilievre assis sur une bûche devant plusieurs tentes de fortune quelque part sur le rivage de Vancouver. Avec une musique inquiétante, il demande : « Avez-vous déjà eu l’impression que tout est brisé au Canada ?

Ayant attiré notre attention avec cette question discordante, il passe à la question de la toxicomanie. Utilisant plusieurs pauvres âmes comme accessoires, Poilievre blâme le premier ministre Justin Trudeau pour l’augmentation des décès par surdose dans de nombreuses régions du pays.

Sean Kilpatrick/LES DOSSIERS DE LA PRESSE CANADIENNE

Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a utilisé des mensonges et exploité les personnes vulnérables dans sa vidéo « Tout est brisé ».

Le chef conservateur affirme que les mesures prises pour réduire les décès par surdose, y compris les sites de consommation supervisée, sont une «expérience ratée» mise en œuvre par «les gouvernements libéraux et néo-démocrates réveillés». Il soutient que l’accent devrait être mis sur «les programmes de récupération, de traitement et de désintoxication», comme si de tels efforts ne se produisaient pas déjà.

Il dit que nous devons «renforcer nos frontières pour empêcher la drogue d’entrer dans le pays», «introduire des lois plus strictes» et «cesser d’utiliser l’argent des contribuables pour financer des drogues dangereuses dans le cadre de la soi-disant et ironiquement nommée idée d’approvisionnement sûr». Les deux premiers se produisent déjà; le troisième ne l’est pas.

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La réponse des commentateurs à travers le pays a été cinglante. Poste nationale Le chroniqueur Chris Selley a décrit les commentaires de Poilievre comme « une prise incroyablement décevante et potentiellement dangereuse ». Globe et Courrier le chroniqueur Gary Mason a écrit : « M. Poilievre ne sait pas de quoi il parle. … Il ne pouvait pas avoir plus tort. Et sa position ne pourrait pas être plus dangereuse.

Tom Brodbeck a écrit dans ce journal : “La seule chose plus offensante que le colportage par Pierre Poilievre d’informations dangereusement fausses sur la consommation de drogues illicites dans une vidéo récente, c’est la façon dont il a exploité des personnes marginalisées pour le faire.”

Il n’est pas nécessaire de faire couler plus d’encre en réponse aux remarques dangereuses et trompeuses de Poilievre. Des chroniqueurs de tout le pays ont déjà fait le travail. Cela dit, leur concentration sur la politique en matière de toxicomanie les a amenés à ignorer deux autres problèmes importants dans la vidéo.

Premièrement, il y a la tentative maladroite de Poilievre de blâmer « les gouvernements libéraux et néo-démocrates réveillés » pour la crise de la toxicomanie au Canada. À cet égard, sa sélection d’une « ville de tentes » à Vancouver comme toile de fond – par opposition à des scènes similaires à Calgary, Edmonton, Regina, Toronto et même Winnipeg – n’était pas un hasard.

C’est parce que chacune de ces cinq villes se trouve dans une province qui a un gouvernement conservateur, et le traitement de la toxicomanie est un problème médical qui relève directement de la compétence de chaque province en matière de soins de santé.

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Si Poilievre avait enregistré sa vidéo à Winnipeg et souligné que le Manitoba était également sur la bonne voie pour établir un nouveau record de décès par surdose, cela aurait mis le gouvernement Stefanson dans le collimateur de son accusation, et cela aurait exposé sa stratégie à un bouc émissaire » réveillé les gouvernements libéraux et néo-démocrates » comme un mensonge ridicule.

Il a plutôt choisi la Colombie-Britannique, qui a le seul gouvernement néo-démocrate du Canada.

Plutôt que de jouer à des jeux avec son choix d’emplacement, Poilievre aurait pu discuter des millions de dollars de financement des soins de santé que les provinces ont reçus du gouvernement Trudeau au cours des dernières années – y compris des millions destinés aux dépendances – qui ont plutôt été utilisés pour financer réductions d’impôts et réduction des déficits.

Cet argent mal acheminé aurait peut-être sauvé plus de vies, mais Poilievre aurait embarrassé ses cousins ​​conservateurs en le disant.

Deuxièmement, l’affirmation de Poilievre selon laquelle « tout est brisé au Canada » – une affirmation scandaleusement fausse – est une astuce rhétorique souvent vue dans les campagnes politiques. Le candidat effraie son auditoire avec un problème qui peut ou non exister, propose une solution et soutient ensuite qu’il est la seule personne qui peut et va mettre en œuvre cette solution.

Dans les années 1930, un politicien allemand avec une mauvaise moustache est arrivé au pouvoir en promettant de “rendre l’Allemagne grande à nouveau”. Donald Trump a utilisé la même stratégie en 2016. En arguant que tout est cassé au Canada et qu’il va le réparer, Poilievre fait déjà campagne sur l’affirmation que lui seul peut redonner sa grandeur au Canada.

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Il a tort. Les Canadiens n’ont pas besoin de Poilievre pour réparer ce qui n’est pas brisé. Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’un chef de l’opposition qui s’en tient aux faits et qui ne s’en prend pas aux citoyens vulnérables pour son avantage politique.

[email protected] Twitter: @deverynross

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