Comme elle l’avait fait à Trois-Rivières lundi, Marie-Philip Poulin a fait plaisir aux amateurs québécois en touchant la cible, ce mercredi à Laval, aidant les Canadiennes à compléter une spectaculaire remontée pour remporter la Série de la rivalité face aux États-Unis.
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La formation nationale de hockey féminin a ainsi réussi son retour en sol québécois, après une absence de près de six ans, en signant deux victoires convaincantes, après un gain de 5 à 1 au Colisée Vidéotron.
Poulin a été à l’origine d’une poussée de quatre buts en deuxième période, pavant la voie à un triomphe de 5 à 0 lors de ce septième et décisif match disputé à la Place Bell. La capitaine de l’unifolié a vu les siennes revenir de l’arrière après avoir perdu les trois premiers affrontements de cette confrontation.
De bon augure
C’est de bon augure pour le Championnat du monde qui aura lieu dans sept semaines à Brampton, en Ontario.
La favorite de la foule, qui avait obtenu le premier lancer du match, a permis au Canada d’augmenter son avance à 2 à 0 grâce à un tir des poignets précis après avoir accepté une passe de Jamie Lee Rattray en entrée de zone.
Pour Poulin, il s’agissait de son 35e but et son 60e point en 81 parties en carrière face aux Américaines, ainsi que sa 98e réussite en 168 duels avec l’équipe nationale senior.
Lent début
Dès lors, les 5639 spectateurs ont fait sentir leur présence. Ils n’avaient pas eu la chance de se lever souvent de leur siège jusque-là, les Américaines ayant dominé l’engagement initial, sans jamais pouvoir déjouer Ann-Renée Desbiens.
Cette dernière a été beaucoup plus occupée que lundi, tenant le coup et réalisant 25 arrêts pour savourer un blanchissage, le seul de cette série.
L’un des rares moments de réjouissance pour la foule en première aura été quand Caroline Ouellette a été honorée pour sa nomination au Temple de la renommée de la Fédération internationale de hockey sur glace lors d’une pause publicitaire.
Revirement de situation
Contre toute attente, le Canada a ouvert la marque grâce au filet de la défenseure Ella Shelton, qui s’est emparée d’un retour de lancer d’Emily Clark, poussant la rondelle sous la gardienne américaine Nicole Hensley.
Hensley n’a pas été en mesure de garder son équipe dans le match, incapable de stopper l’hémorragie au deuxième vingt.
La championne olympique à Pyeongchang, en 2018, a aussi cédé devant la Néo-Écossaise Blayre Turnbull, qui a fait dévier un lancer de Laura Stacey lors d’un avantage numérique.
Sa remplaçante Maddie Rooney a été accueillie 32 secondes plus tard par le second de la soirée de Turnbull. Stacey a récolté sa troisième passe du match sur la séquence.
Puis, Victoria Bach, qui a été promue au sein du premier trio aux côtés de Poulin en l’absence de Rebecca Johnston, a semé l’hystérie dans l’amphithéâtre quand elle s’est échappée et a fait scintiller la lumière rouge d’un tir du revers dans la lucarne.
Émotions
Les Américaines, menées par Hilary Knight, Alex Carpenter et Amanda Kessel, ont tenté de s’inscrire au pointage en troisième période, se butant à une Desbiens en grande forme.
Les arrêts semblaient faciles à réaliser pour la gardienne de Charlevoix.
Poulin n’a pas complété la rencontre, étant expulsée en compagnie de la défenseure américaine Megan Keller en fin de match pour rudesse. Mais elle est retournée sur la glace pour célébrer avec ses coéquipières.
♦ Élizabeth Giguère, qui tente de se tailler une place pour le Mondial, a été reléguée au rôle de 13e attaquant pour ce match.
