«Carry Me Home» des 7 doigts: du cirque en pluriréalité

«Carry Me Home» des 7 doigts: du cirque en pluriréalité

Le collectif de cirque montréalais Les 7 Doigts transcende, voire multiplie les réalités ces jours-ci avec son nouveau spectacle «Carry Me Home», présenté dans ses studios du boulevard Saint-Laurent.

Cette nouvelle pièce peut être suivie en salle, écoutée d’un peu partout sur la planète grâce à sa transmission en direct, mais aussi vécue à même la tête du créateur, Didier Stowe. Cette option nécessite somme toute un casque de réalité virtuelle.

Pour la première du spectacle – qui est d’ailleurs assez court, 40 minutes tout au plus – présenté à Montréal jeudi dernier, l’Agence QMI a testé l’expérience dans la réalité parallèle en plus d’assister au spectacle en salle.

«Carry Me Home» des 7 doigts: du cirque en pluriréalité

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

Encore en mode laboratoire, l’expérience de réalité augmentée – coproduite avec la firme spécialisée dans la capture de mouvements Shocap Entertainment, basée à Vancouver – nous plonge dans un monde magnifique, où les dunes de sable fin et l’«heure dorée» nous enveloppent, en attendant que le spectacle commence. Un océan avec quelques ilots-rochers est également visible, mais l’immense cerveau qui trône dans ce désert est l’élément qui attire le plus l’attention. C’est dans cet environnement que va d’ailleurs s’articuler le cirque maquillé en concert de musique.

«Carry Me Home» des 7 doigts: du cirque en pluriréalité

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

Quand le spectacle commence, on y est téléporté à l’intérieur, où dans une salle vide – qui devait être pleine, le mode multi joueur n’était pas activé pour la première – se trouve une scène avec des écrans qui retransmettent ce qui se passe devant la centaine de spectateurs réunis au sous-sol. En tout temps, on peut se promener dans l’environnement, autour ou en dessous du cerveau. On y est même transporté au-dessus pour certains numéros, alors que des aurores boréales se sont installées dans le ciel. Le public en salle peut avoir accès à ce monde inventé via les projections sur l’écran au fond de la scène.

Pour le premier tableau – après une présentation de l’artiste et un interminable jeu-questionnaire –, Didier Stowe nous amène avec lui dans son enfance. Tandis que le spectateur se retrouve debout sur un quai, le trampoliniste, guitare à la main, chante dans une barque sa première pièce «Carry Me Home». Sur la terre ferme, une pelouse verdoyante est le terrain de jeu de deux jeunes garçons (des avatars en réalité virtuelle, des artistes de cirque muni de capteurs sous leur combinaison grise, dans la réalité) qui s’amusent et s’adonnent à quelques pirouettes.

«Carry Me Home» des 7 doigts: du cirque en pluriréalité

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

Pour la suite des numéros, l’Agence QMI a troqué son casque de réalité virtuelle pour un tabouret dans le monde des mortels.

Un numéro exaltant de sangle aérienne, où la contorsionniste y était attaché par les cheveux, et un autre – tant époustouflant que touchant – de cerceau aérien, qui s’est transformé en un duo à la fin de celui, nous attendait, tandis que l’auteur-compositeur-interprète a chanté sa dernière pièce «Hard to find».

«Carry Me Home» des 7 doigts: du cirque en pluriréalité

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

Pendant le spectacle, le trampoliniste joue du piano, de la guitare, danse et exerce sa discipline tout en chantant.

Un escalier de bois, avec trampoline installé à son pied, occupait une partie de la scène tandis que les autres éléments de décors étaient amovibles.

De façon générale, l’expérience de réalité virtuelle et augmentée est intéressante. Il s’agit d’une excellente idée sur papier et d’une manière originale de démocratiser le cirque, de vivre une expérience hors du commun et de désinstitutionnaliser cette forme d’art, mais en pratique, elle demeure un «gadget» à la merci des «bugs» et des «lags».

«Carry Me Home» des 7 doigts: du cirque en pluriréalité

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI

«Carry Me Home» est présenté dans les studios des 7 Doigts, à Montréal, vendredi et samedi, en salle et en réalité virtuelle, et sera accessible depuis un ordinateur ou tout autre écran connecté.

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