Critique d”Anne Boleyn’: les personnages unidimensionnels créent une histoire fade

Le talent de Jodie Turner-Smith est gaspillé dans un conte qui a inspiré d’innombrables traités savants ainsi que des livres, pièces de théâtre, films et émissions de télévision populaires

Anne Boleyn, la seconde épouse d’Henri VIII et mère de la reine Elizabeth I, est une figure clé de l’histoire et de la culture populaire. C’est pour épouser Anne qu’Henri chercha à dissoudre son mariage avec Catherine d’Aragorn, ce qui provoqua la rupture avec l’église. Bien qu’elle n’ait été mariée à Henry que pendant trois ans et décapitée à l’âge de 35 ans, son influence a été considérable. Sa vie courte et vouée à l’échec a inspiré d’innombrables traités savants ainsi que des livres, pièces de théâtre, films et émissions de télévision populaires.

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Anne de Jodie Turner-Smith est la dernière d’une liste qui contient certains des plus grands noms du chapiteau, dont Vanessa Redgrave (Un homme pour toutes les saisons), Geneviève Bujold (Anne des mille jours), Helena Bonham Carter (Henri VIII), Nathalie Dormer (Les Tudors), Natalie Portman (L’autre fille Boleyn) et Claire Foy (Salle des Loups).

Le casting daltonien Anne Boleyn ne sert pas à grand-chose, car la créatrice et écrivaine Eve Hedderwick Turner a créé des personnages unidimensionnels. Il n’y a aucun signe de l’intelligence tranchante d’Anne ou de ses intérêts étendus. Elle est présentée comme irrationnelle, attentive aux rêves et aux présages, intrigante et possessive.

Anne Boleyn

  • Créatrice : Eve Hedderwick Turner
  • Épisodes : 3
  • Durée : 44 à 53 minutes
  • Avec : Jodie Turner-Smith, Kris Hitchen, Thalissa Teixeira, Barry Ward, Isabella Laughland, Paapa Essiedu, Anna Brewster, Amanda Burton, Lola Petticrew, Kaila Douglin, Phoenix Di Sebastiani, Mark Stanley, Aoife Hinds, Abhin Galeya, Jamael Westman
  • Scénario : Les derniers mois de la vie de la reine alors qu’elle lutte pour obtenir le droit d’aînesse de sa fille

Henry (Mark Stanley) est présenté comme stupide et contraire sans agence. Cromwell (Barry Ward) est sournois et avare, ce que nous tous qui adorons à l’autel d’Hillary Mantel, savons que ce n’est pas vrai. Paapa Essiedu qui a brisé nos cœurs en tant que Kwame dans Je peux te détruire n’a pas grand chose à faire en tant que frère d’Anne, George Boleyn.

Il aurait été intéressant d’associer le casting à un regard révisionniste sur l’histoire. Et si Anne convainquait Henry qu’une fille est aussi bonne qu’un garçon et qu’Elizabeth avait nommé l’héritier ? Jane Seymour (Lola Petticrew) serait restée la demoiselle d’honneur d’Anne et aurait probablement cherché un rapprochement entre la princesse Mary (Aoife Hinds) et Anne avec l’aide de l’ambassadeur Chapuys (Phoenix Di Sebastiani).

Au lieu de cela, nous nous retrouvons avec un historique fade, n’offrant pas un grand aperçu d’une période fascinante de l’histoire ou des hommes et des femmes qui l’ont peuplée. Mieux vaut regarder Les Tudors où Jonathan Rhys Meyers joue un fringant Henry VIII, et Henry Cavill fait un Charles Brandon plat.

Anne Boleyn est actuellement en streaming sur SonyLIV

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