Le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof condamné à huit ans de prison et de flagellation

Le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof condamné à huit ans de prison et de flagellation

PHOTO DE DOSSIER : 70e Festival de Cannes – Le réalisateur Mohammad Rasoulof pose au photocall du film “Lerd” (Un homme intègre) en compétition dans la catégorie “Un Certain Regard” – Cannes, France. 19/05/2017. REUTERS/Régis Duvignau/Photo d’archives | Crédit photo : Régis Duvignau

Cinéaste iranien Mohammed Rasoulof a été condamné à huit ans de prison, comme l’a rapporté son avocat. Dans une déclaration sur X, l’avocat de Rasoulof, Babak Paknia, a expliqué que le tribunal de la révolution islamique iranienne avait imposé à Rasoulof une peine de huit ans de prison, ainsi que la flagellation, une amende et la confiscation de ses biens.

Paknia a confirmé que le verdict avait été confirmé par une cour d’appel et qu’il était désormais en attente d’exécution. L’avocat a ajouté que les déclarations publiques de Rasoulof et son implication dans la production cinématographique et documentaire étaient les principaux motifs de sa condamnation. Le tribunal a interprété ces activités comme des cas de collaboration visant à porter atteinte à la sécurité du pays.

Cette évolution fait suite aux autorités iraniennes qui ont exercé une pression importante sur Rasoulof pour qu’il retire son dernier projet, “La graine de la figue sacrée”, du Festival de Cannes. Cette coercition a consisté à harceler les producteurs du film et à convoquer les acteurs pour les interroger, leur interdisant de quitter le pays. Paknia, un avocat spécialisé dans les droits de l’homme, avait précédemment déclaré dans un article sur X que les autorités avaient convoqué et interrogé divers acteurs et producteurs impliqués dans “Sacred Fig”.

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Il a ajouté que les autorités iraniennes ont exercé des pressions sur eux pour persuader Rasoulof de retirer le film du festival. “Certains acteurs du film ont été interdits de sortie et, selon leurs déclarations, après plusieurs heures d’interrogatoire, il leur a été demandé de demander le réalisateur de retirer le film du festival de Cannes”, a déclaré Paknia sur X.

Selon Variety, Rasoulof a été arrêté par les autorités iraniennes en juillet 2022 à la suite de son appel exhortant les forces de sécurité iraniennes à s’abstenir d’utiliser des armes lors des manifestations déclenchées par l’effondrement d’un immeuble à Abadan, une ville du sud-ouest. Il a été libéré en février 2023 pour des raisons de santé. Auparavant, les autorités iraniennes avaient interdit à Rasoulof d’assister à la Berlinale en 2020. Lors de cet événement, sa fille, Baran Rasoulof, qui apparaît dans « There Is No Evil », a accepté son Ours d’or. En mai de l’année précédente, Rasoulof s’était vu interdire de quitter l’Iran pour remplir son rôle de membre du jury Un Certain Regard du Festival de Cannes. (ANI)

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