Pour l’acteur Sebastian Stan, Trump est «plus accessible que nous voulons l’admettre»

Pour l’acteur Sebastian Stan, Trump est «plus accessible que nous voulons l’admettre»

Donald Trump est «plus accessible que nous voulons bien l’admettre», a estimé l’acteur Sebastian Stan après s’être immergé dans ses jeunes années new-yorkaises lors de recherches pour préparer son rôle dans L’apprenti.

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«Une grande partie de son comportement et de sa personnalité est bien plus pertinente que nous voulons bien l’admettre», a déclaré la star hollywoodienne, saluée par la critique pour son incarnation du candidat à l’élection présidentielle américaine.

Le film, présenté au 77e Festival de Cannes, a suscité une énorme controverse et des menaces de poursuites juridiques de la part de l’ex-président, notamment pour une scène dans laquelle Trump viole sa femme, Ivana.

Mais une grande partie du film dépeint un jeune Trump comme un outsider nerveux et naïf venant des quartiers périphériques de New York et essayant de trouver sa place dans le monde sans merci et élitiste de Manhattan qu’il connaît peu.

Pour Sebastian Stan, qui est né dans la Roumanie communiste et ne s’est installé aux États-Unis qu’à l’âge de 12 ans, cette vision d’un Trump qui s’efforce de trouver sa place peut trouver un écho.

«Ma mère m’a dit que je devais devenir quelqu’un», a déclaré à l’- l’acteur de 41 ans.

«Il y avait beaucoup de honte quand j’ai grandi, venant de Roumanie… il y avait l’idée de se taire et de se fondre dans la masse», explique-t-il.

La carrière de l’acteur a explosé ces dernières années, en grande partie grâce à son rôle de James «Bucky» Barnes dans la trilogie de Capitaine Amérique et dans d’autres films Marvel.

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L’acteur a vu un parallèle entre le message de sa mère et la pression intense exercée sur Donald Trump et ses frères par leur père Fred qui était particulièrement dur.

Écoute ininterrompue

Au début du film, Donald Trump ne parvient pas à convaincre son père qu’il peut conclure une affaire hôtelière audacieuse.

C’est plutôt Roy Cohn, un avocat aux puissants contacts politiques, qui croit au potentiel du jeune promoteur et le prend sous son aile.

Si Donald Trump est au départ un peu mal à l’aise devant la volonté de l’avocat de «violer quelques détails techniques», il adhère vite aux méthodes troubles de son mentor et les dépasse même dans sa quête de gloire.

Le film montre comment «quiconque qui grandit en Amérique» peut être corrompu par la société capitaliste qui récompense l’avidité, la cruauté et l’ambition, juge l’acteur.

«Rien n’est jamais assez bon. Vous regardez des gens réussir mais il y a toujours mieux, vous devez toujours avoir plus», ajoute-t-il.

Sebastian Stan a préparé le rôle en dévorant toutes les interviews, en regardant toutes les vidéos et en écoutant de manière obsessionnelle les enregistrements audio de Donald Trump de la fin des années 70 au début des années 80.

Il écoutait tout ça non-stop, au volant, en marchant, en faisant ses courses ou «dans sa salle de bain».

Ce rôle l’a obligé à prendre des kilos même si certaines scènes ont nécessité la pose de prothèses.

Et puis il y a la scène de viol controversée. Elle a lieu après une dispute lors de laquelle Ivana, la première épouse de Donald Trump, le rabaisse parce qu’il est devenu gros et chauve.

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Dans la vraie vie, Ivana a accusé Donald Trump de viol lors de leur procédure de divorce avant de retirer ses accusations.

Sebastian Stan a confié ne pas avoir été troublé par la préparation de cette scène.

Pour lui, «la scène la plus compliquée, celle qui m’a toujours effrayée» était celle dans laquelle Donald Trump pleure la perte de son frère aîné Freddy, mort d’alcoolisme à 42 ans.

Donald Trump se soucie véritablement de Freddy et d’Ivana, avant que son humanité ne soit émoussée par le pouvoir et la richesse qui le dévorent.

«C’est intéressant de voir comme nous ne voulons pas retenir cela de lui», note Sebastian Stan.

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