Le chef du Parti communiste chinois, Xi Jinping, a choisi une toute nouvelle équipe après avoir remporté le troisième mandat historique lors du 20e Congrès national afin de réduire la probabilité qu’il soit confronté à un défi politique. En effet, le chef de file est susceptible d’adopter des politiques plus dures à Pékin concernant l’économie, les relations extérieures et les droits de l’homme. Les sept personnalités les plus importantes de Chine composent désormais le nouveau Comité permanent du parti, présidé par Xi. Les six ont été sélectionnés par le président et lui sont farouchement dévoués. Selon le Hong Kong Post, la dissidence n’a pas sa place dans cet étrange système “démocratique”. Les noms des hauts dirigeants qui ont circulé dans les mois précédant le Congrès n’ont pas été inclus dans la liste finale.
Ils comprenaient Hu Chunhua et Wang Yang, deux candidats crédibles pour le comité permanent. Tous deux ont été complètement exclus du pouvoir malgré la réputation d’être raisonnablement favorables à la réforme et à l’expérimentation.
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Il n’a pas été inclus dans le Politburo de 25 personnes, mais Wang, un ancien membre du précédent Comité permanent, n’a même pas figuré sur la liste du Comité central de plus de 200 membres, a rapporté le Hong Kong Post.
Aucune femme au poste de direction le plus élevé
Au sein du Comité permanent du Politburo du Parti communiste chinois, des conseillers clés de Xi ont été promus, mais pour la première fois depuis des années, aucune femme n’a pu obtenir une place à la tête de la direction. Tous les membres sélectionnés sont des sous-fifres politiques faibles sans liens familiaux afin de réduire la probabilité que Xi soit confronté à un défi politique. Wang Huning, un théoricien nationaliste proche des présidents précédents, est la seule exception.
Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a mis l’accent jeudi sur la promotion du grand esprit fondateur du Parti et de l’esprit de Yan’an, et sur l’effort d’unité pour accomplir les objectifs et les tâches fixés par le 20e Congrès national du PCC. pic.twitter.com/Yf88MbL9rV
— Global Times (@globaltimesnews) 27 octobre 2022
Li Qiang sera officiellement le membre le plus important du groupe choisi pour le Comité permanent, mais en réalité, il pourrait être le moins “puissant”. Il était la deuxième personne à monter sur scène après Xi la semaine dernière et succèdera à Li Keqiang au poste de premier ministre lorsqu’il quittera officiellement ses fonctions en mars.
Hu Jintao a récemment été expulsé du 20e Congrès du Parti par Xi Jinping de manière inconvenante, démontrant une fois de plus la volonté du dirigeant chinois de conserver un pouvoir total. Après avoir été élu pour le troisième mandat de président de la Chine, Xi a déjà commencé à expulser les dirigeants vétérans du parti.
Plus tôt en 2015, Xi a aidé à la détention de Ling Jihua, un assistant de haut niveau qui appartenait au même réseau influent d’anciens dirigeants que lui. En plus d’avoir été expulsé du congrès, il a été dit que Xi avait planifié tout l’incident pour embarrasser publiquement son prédécesseur – peut-être comme un échauffement avant d’utiliser des mesures disciplinaires de parti suivies d’une action en justice contre lui, selon le Hong Kong Post.
Xi Jinping, “cœur” du pouvoir chinois
Le Parti communiste chinois (PCC) a montré lors du 20e Congrès national que le président Xi Jinping est le centre du pouvoir chinois et que personne n’osera le défier.
Afin de démontrer qu’il peut désormais agir quand bon lui semble, Xi a rempli le Comité permanent du Politburo de ses proches, affirme le militant des droits ethniques mongols Xi Haiming, qui vit en Allemagne. Un journaliste chinois, qui a souhaité garder l’anonymat par crainte de représailles, a affirmé que la Chine était désormais fermement revenue à l’ère Mao.
