Pramila Patten, la représentante spéciale des Nations Unies sur les violences sexuelles dans les conflits, a confirmé que le viol faisait partie de la “stratégie militaire” de la Russie. Il s’agit d’une “tactique délibérée pour déshumaniser les victimes”. Plus de 100 femmes ukrainiennes témoignent devant leur gouvernement de leur expérience traumatisante avec les soldats russes.
Pattern a souligné que “quand des femmes sont détenues pendant des jours et violées, quand vous commencez à violer des petits garçons et des hommes quand vous voyez une série de mutilations génitales quand vous entendez des femmes témoigner sur des soldats russes équipés de Viagra, c’est clairement une stratégie militaire”.
Elle a déclaré que les Nations Unies ont vérifié “plus d’une centaine de cas” de différents cas d’agressions sexuelles depuis le début de la guerre en février. Les victimes de viol sont des filles, des garçons, des hommes et des femmes, personne n’est en sécurité.
Le mois dernier, Erik Møse, président de la Commission d’enquête internationale indépendante sur l’Ukraine, a présenté des preuves que des soldats russes ont commis des crimes de guerre endémiques en Ukraine et contre des civils non combattants. La Commission poursuit ses enquêtes tout en faisant des recommandations concernant la responsabilité pénale et d’autres mesures de responsabilité.
Patten a déclaré aux médias que dans certains cas, les membres de la famille des victimes de viol ont été forcés de regarder comment les soldats russes ont violé les membres de leur famille. Elle a déclaré : « Il est très difficile d’avoir des statistiques fiables pendant un conflit actif, et les chiffres ne refléteront jamais la réalité car la violence sexuelle est un crime silencieux. Les cas signalés ne sont que la pointe de l’iceberg. Les chiffres ne refléteront jamais la réalité car la violence sexuelle est un crime silencieux.”
La médiatrice ukrainienne Lyudmyla Denisova a reçu 400 rapports de viol en avril 2022. Ces rapports faisaient état de viols et d’autres formes d’agressions sexuelles commis par des soldats russes. La plupart des victimes venaient de territoires temporairement occupés ou de zones récemment libérées.
Le gouvernement russe a depuis nié toutes les allégations de crimes de guerre présentées.
