Le conflit israélo-palestinien, source d’inspiration du groupe d’artistes israéliens ‘Apathetic’

Donnez une chance à la paix: en Juillet, une bannière comprenant les drapeaux palestiniens et israélien a été accrochée sur un bâtiment à Tel Aviv par le groupe militant “La Paix Maintenant” à l’accueil du président américain Biden en Israël, appelant une solution à deux États pour le ce conflit interminable. (Photo : Peace Now)

Le conflit israélo-palestinien, source d’inspiration du groupe d’artistes israéliens ‘Apathetic’

Cette confrontation a eu un impact et une influence indélébiles sur les œuvres des artistes des deux camps. Éclatant au milieu du siècle dernier, il s’agit de la guerre la plus ancienne de nous temps avec de constantes vagues de violences qui ont des effets mortels et n’épargnent aucune vie dans cette région déchirée. Il s’agit, comme l’a dit un artiste israélien pour cet article, d’un cancer qui s’est propagé dans tout Israël et au-delà.

Selon les témoignages de plusieurs artistes israéliens renommés, le conflit trop long et délicat ne semble pas trouver d’issue pour le moment, une situation qui a découragé la population. Aucun dirigeant politique ou religieux ne semble vouloir y mettre fin, malgré l’espoir du monde entier à trouver une solution à deux États donnant naissance à un État indépendant de Palestine.

Certains attendent que la récente visite du président américain Joe Biden en Israël, sa première en tant que dirigeant américain, ait un impact significatif sur la reprise des négociations entre les deux parties, bloquées depuis longtemps. Malgré tout, l’entretien par téléphone du Premier ministre israélien Yair Lapid avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas le 8 juillet dernier, a été la première prise de contact de ce type en cinq ans, apportant l’espoir d’un possible rapprochement

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Les impacts oubliés du conflit entre Israël et la Palestine.

Israël accueille une scène artistique, en grande partie centrée sur la dynamique ville de Tel Aviv, où se trouvent de nombreuses galeries d’art, dont le prestigieux  musée d’art, soutenu par des bienfaiteurs milliardaires comme Benny Steinmetz et gérant la plus vaste collection d’art israélien au monde. Jérusalem est également un centre culturel important du pays, avec son musée  au se rencontre une grande collection d’œuvres et objets archéologiques et le Musée Rockefeller, dont l’un des principaux donateurs est le philanthrope canadien Samuel Bronfman.

“Les artistes, autant que la gauche israélienne, sont devenus  apathiques et désespérés face au conflit à l’occupation”, déplore Shai Yehezkelli, dont ces peintures colorées et abstraites ont été exposées au musée d’art de Tel Aviv. “Il existe des exceptions, bien sûr, mais elles sont rares ou inexistantes”.

Le peintre de 43 ans, né à Jérusalem, affirme qu’il n’y a pas de thèmes particuliers visibles dans l’art israélien, parce qu’il s’est mondialisé, comme dans d’autres parties du monde et il souligne qu’il n’a de toute façon aucun intérêt particulier pour le marché de l’art. Mais cela ne veut pas dire que l’explosion sporadique de violence entre Israéliens et Palestiniens n’a pas touché les artistes locaux.

“Je sens l’apathie et le désespoir partagés par la plupart des Israéliens ces jours-ci”, dit Yehezkelli, qui vit actuellement à Tel-Aviv. “Les injustices sont ignorées par la plupart des gens, parce qu’ils se sentent impuissants ou simplement parce qu’ils s’en fichent. Pourtant, faire de l’art au nom de l’impuissance est une addiction directe à l’art du pamphlet. Cela ne peut que devenir intéressant lorsque cette réalité effroyable fournira de l’énergie en s’infiltrent dans le processus créatif de l’art.”

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Indifférence par rapport à la résolution des conflits.

Pour Amnon David Ar, un artiste né à Tel Aviv qui habite maintenant à Berlin, en Allemagne, dont les peintures de nu hyperréalistes, de paysages et de natures mortes sont demandées dans le monde entier, la solution à l’impasse réside dans le retrait des dirigeants politiques et religieux égoïstes responsables des ennuis du processus de paix.

“Je pense que le conflit israélo-palestinien est comme un cancer qui touche, même si c’est parfois indirectement, tous les aspects de la société israélienne. C’est l’une des principales sources d’instabilité et, parallèlement à la vague populiste internationale actuelle, de la perte des valeurs morales au sein de la société israélienne.

Ar, 49 ans, qui a exposé  récemment à Jérusalem et qui ne souhaite pas retourner vivre dans sa patrie, compte tenu de la et explosive situation et problématique, a déclaré que l’apathie actuelle “est une excuse pour ne pas prendre de responsabilités, motivée par la peur d’être exclu”, ce qui signifie que rien de significatif n’est réalisé pour mettre fin au conflit.

“Je ne suis pas du tout optimiste à l’heure d’atteindre des temps meilleurs concernant le conflit, mais je ne pense pas que ce serait un conflit très compliqué à résoudre si ce n’était pas pour les intérêts politiques et religieux, et l’incitation constante.

“L’une des principales raisons pour lesquelles j’ai quitté ma patrie est la triste constatation que nos dirigeants actuels n’ont aucun intérêt à trouver une telle solution nationale ce qui conduit à la corruption morale et politique”, a-t-il déclaré.

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La manifestation artistique de l’humiliation quotidienne.

L’éminent artiste palestinien Sliman Mansour, dont les peintures sont imprégnées de la lutte et du sentiment d’identité palestiniennes et ces ses homologues israéliens pensés qu’il y a actuellement peu de raisons pour l’espoir, mais il pense qu’un jour cela pourrait changer, pour le mieux.

«Je crois qu’il y a plus d’espoir en ce moment, mais à long terme, je suis optimiste. Il y a beaucoup de changements dans le monde qui sont lents, mais quelque chose pourrait influencer l’issue. Je pense que le changement doit finir par arriver parce que ça soit l’envahisseur ou l’envahi, personne ne peut vivre ainsi pour toujours. »

Le peintre de 75 ans a affirmé qu’il était impossible de nier l’impact du conflit sur ses œuvres et celles des autres.

« Il a eu une influence considérable sur mon art et sur de nombreux artistes palestiniens. Il a également eu un impact certain sur de nombreux poètes et auteurs, sur le cinéma, la chanson et d’autres secteurs. D’abord la Nakba (Catastrophe palestinienne) et le déplacement de la moitié du peuple palestinien, puis l’occupation en 1967 jusqu’à aujourd’hui, avec toute l’humiliation qu’elle entraîne, on affecte toutes nos vies et personne ne peut ignorer ces choses, en particulier les personnes qui s’occupent d’expression artistique”, a-t-il déclaré.

«Je ne peux pas dire que nous aimons cette influence, et bon nombre d’entre nous aimeraient être en mesure de développer leur art d’une manière normale. Mais nous ne pouvons fermer les yeux sur l’influence de la situation politique. »

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