Le point de vue du Guardian sur la fin d’un parlement : cinq années au cours desquelles les dirigeants britanniques ont montré qu’ils n’étaient pas à la hauteur | Éditorial

Le point de vue du Guardian sur la fin d’un parlement : cinq années au cours desquelles les dirigeants britanniques ont montré qu’ils n’étaient pas à la hauteur |  Éditorial

UNEt ainsi, enfin et sans déplorer, le parlement de 2019 sera finalement enterré vendredi. Ce Parlement prorogation n’est pas éhontément illégal, comme l’a dit Boris Johnson sans foi ni loi la tentative de mettre fin à son prédécesseur remonte à cinq ans. Mais c’est à peu près tout ce qu’on peut dire en sa faveur. À presque tous les égards, cette période a été aussi médiocre et aussi discréditable que celle que le gouvernement britannique a dû endurer. Il y a rarement eu un parlement qui se termine sans autant de deuil que celui-ci.

Pourtant, le Parlement de 2019 se meurt comme il a vécu, dans un chaos inutile et avec le désespoir politique qui prend à nouveau le pas sur le contenu législatif. Rishi Sunak pari sur des élections en juillet signifie que la majeure partie du programme du gouvernement, annoncé lors du discours du roi en novembre, n’atteindra désormais plus du tout le texte législatif. Cela souligne une vérité très troublante : le gouvernement moderne devient plus performant qu’efficace, les députés étant de plus en plus censés faire campagne plutôt que de contrôler ou de légiférer.

Certaines des vantardises qui semblaient parfois être les plus fières de M. Sunak – son projet de loi antitabac, son projet de réforme du bail et son engagement en faveur d’un régulateur du football – ont tout simplement été abandonnées faute de temps. Son projet de loi sur les médias, mettant à jour la loi sur les médias pour l’ère en ligne, a également été sacrifié. Sa promesse de revenir la loi de Martyn la législation, renforçant la sécurité dans les lieux publics, s’est révélée inutile. C’est comme si seule la promesse comptait, la livraison étant réduite à un supplément fastidieux mais facultatif.

Lire aussi  Tanya Plibersek dit qu'elle bloquera la mine de charbon proposée par Clive Palmer près de la Grande Barrière de Corail | Environnement

Les ministres de M. Sunak ont ​​passé la journée de jeudi à essayer de s’assurer que l’une de leurs promesses de signature de ces derniers mois, le projet de loi sur les infractions aux postes (système Horizon), dépasserait les limites. Le projet de loi annule des centaines de condamnations de maîtres de poste causées par le système informatique Horizon. Il aborde des questions de vie ou de mort pour certaines des personnes concernées, tout en soulevant des points de droit difficiles qu’un parlement responsable aurait dû avoir le temps de débattre. Mais M. Sunak était allègrement prêt à mettre tout cela en danger. Son projet de loi sur les victimes et les prisonniers est également toujours en suspens.

S’il est une saga qui incarne ce qui ne va pas avec ce gouvernement et ce Parlement, c’est bien le projet d’expulsion du Rwanda. C’était la politique performative incarnée. Cela a pris des mois temps parlementaire cela aurait pu être bien mieux utilisé. C’était juridiquement et moralement douteux et on s’est battu jusqu’au bout. Cela impliquait des dizaines de millions de livres de dépenses publiques. Pourtant, M. Sunak est arrivé jeudi pour révéler qu’en réalité, cela n’arrivera pas de toute façon de ce côté-ci du vote de juillet. C’est peut-être bienvenu, mais l’ensemble du projet était dès le départ un abus.

Fait inhabituel, il y a eu trois gouvernements dans ce parlement. Tous, en particulier ceux dirigés par M. Johnson et Liz Truss, ont fourni des leçons de choses sur la manière de ne pas bien gouverner. Mais M. Sunak n’a guère fait mieux. Par coïncidence, le secrétaire du cabinet, Cas Simon, a été interrogé jeudi par l’enquête Hallett sur la pandémie de Covid. Son témoignage a brossé le tableau d’un gouvernement dysfonctionnel et de dirigeants politiques et de conseillers qui n’étaient tout simplement pas à la hauteur du travail qu’exigeait la crise. Depuis 2019, eux-mêmes et le système gouvernemental qu’ils ont créé autour d’eux ont été mis en balance et jugés insuffisants. Bon débarras à tous. Mais la Grande-Bretagne mérite bien mieux.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Recent News

Editor's Pick