Le vote est clos en Italie, avec un sondage à la sortie des urnes indiquant que la dirigeante d’extrême droite d’un parti aux racines néo-fascistes deviendra la première femme Premier ministre du pays.
Le parti des Frères d’Italie de Giorgia Meloni a remporté un peu plus de 4% aux élections de 2018, mais un sondage à la sortie a indiqué qu’il obtiendrait 22 à 26% des voix.
Dans l’ensemble, la coalition de droite aurait remporté entre 41 et 45 % des voix, selon un sondage du Consorzio Opinio Italia pour Rai.
L’élection de dimanche pourrait faire basculer la politique du pays vers la droite à un moment critique sur le continent européen, alors que les pays luttent contre les prix de l’énergie et que la guerre en Ukraine se poursuit.
Si elle prend le pouvoir, Mme Meloni sera à la fois la première femme Premier ministre d’Italie et la première politicienne d’extrême droite à devenir chef du gouvernement dans un grande économie de la zone euro.
L’élection a eu lieu six mois plus tôt après l’effondrement du gouvernement d’unité pandémique de Mario Draghi fin juillet.
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Qui est Giorgia Meloni ?
Mme Meloni fait partie d’une alliance de droite avec le leader de la Ligue anti-migrants Matteo Salvini et Silvio Berlusconi, le triple Premier ministre qui dirige le parti Forza Italia qu’il a créé il y a trois décennies.
Il faudra peut-être un certain temps avant que l’on sache officiellement qui sera le prochain Premier ministre, le processus de formation d’une coalition devant durer au moins jusqu’à la mi-octobre.
Les premiers électeurs à Rome ont exprimé des inquiétudes sur la politique italienne dans son ensemble.
“J’espère que nous verrons des gens honnêtes, et c’est très difficile de nos jours”, a déclaré Adriana Gherdo dans un bureau de vote de la ville.
L’élection dans la troisième économie de la zone euro sera étroitement surveillée en Europe, compte tenu des critiques de Mme Meloni à l’égard des “bureaucrates bruxellois” et de ses liens avec d’autres dirigeants de droite.
Elle a récemment défendu le Hongrois Viktor Orban après que la Commission européenne ait recommandé de suspendre des milliards d’euros de financement à la Hongrie en raison de préoccupations concernant le recul démocratique et la possible mauvaise gestion de l’argent de l’UE.
