Les talibans ont consolidé leur contrôle de la capitale afghane mardi alors que de nombreux magasins ont rouvert, que la police de la circulation est revenue à ses postes et qu’un haut responsable du mouvement islamiste est arrivé pour des contacts avec des dirigeants politiques affiliés à la république afghane déchue.
Des milliers d’Afghans employés par les ambassades occidentales à Kaboul sont restés bloqués dans la ville, incapables d’entrer dans l’aéroport pour des vols d’évacuation. Les vols militaires ont repris alors que les États-Unis ont envoyé des troupes supplémentaires pour sécuriser l’aéroport, mais l’accès est resté difficile car les talibans ont érigé des points de contrôle aux entrées, refoulant les gens. En conséquence, certains vols d’évacuation partaient presque vides.
Les agents des talibans ont continué à fouiller les bureaux et les domiciles des Afghans affiliés aux gouvernements et organisations occidentaux, recueillant des preuves. Aux nouveaux postes de contrôle qui ont surgi dans la ville, ils ont inspecté les smartphones des résidents à la recherche de contenu illicite et de communications en anglais.
À Kaboul, les talibans, qui ont proclamé l’Émirat islamique d’Afghanistan lorsqu’ils se sont emparés du pays pour la première fois en 1996, se sont jusqu’à présent abstenus du genre d’actions radicales qui ont entraîné une condamnation mondiale dans le passé. Ils ont accordé une amnistie aux représentants du gouvernement et ont autorisé mardi des présentatrices féminines sur les chaînes de télévision.
La seule exécution connue depuis la prise de contrôle de la capitale dimanche est celle d’Abou Omar Khorasani, l’ancien chef de l’État islamique d’Asie du Sud, qui a été emmené par les talibans d’une prison du gouvernement afghan et tué sur le coup, selon des responsables. Une photo de son corps a ensuite été publiée sur les réseaux sociaux.
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