« L’Ukraine d’aujourd’hui pourrait être l’Asie de l’Est de demain » : le Japon et la France conviennent de renforcer leur coopération

« L’Ukraine d’aujourd’hui pourrait être l’Asie de l’Est de demain » : le Japon et la France conviennent de renforcer leur coopération

Tokyo et Paris ont convenu de renforcer leur collaboration en matière de sécurité dans la région Indo-Pacifique. Euronews a évoqué l’importance de ces négociations pour Tokyo avec Maki Kobayashi, porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères.

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Le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président français Emmanuel Macron ont convenu jeudi de renforcer leur coopération militaire.

Kishida a rencontré le président français lors d’un déjeuner au Palais de l’Elysée à Paris où ils ont discuté d’un éventuel accord d’accès réciproque (RAA) après que le Premier ministre japonais ait assisté à un forum à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le RAA pourrait faciliter la coopération militaire en autorisant l’entrée de personnel étranger et en organisant des exercices conjoints dans les eaux maritimes.

« Les tentatives de la Chine pour changer le statu quo sont préoccupantes »

Leur rencontre intervient alors que l’affirmation maritime de la Chine dans l’océan Asie-Pacifique s’accroît.

“Nous sommes préoccupés par les tentatives unilatérales visant à modifier le statu quo par la force ou la coercition dans les mers de Chine orientale et méridionale”, a expliqué Maki Kobayashi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Japon.

La France possède des territoires d’outre-mer dans l’Indo-Pacifique, comme l’île de Nouvelle-Calédonie.

Le Japon a cherché à renforcer ses liens en matière de défense face aux inquiétudes concernant Pékin, notamment le différend sur la liberté de navigation dans la région et sur les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par la Chine.

Ces discussions interviennent alors que le président chinois Xi Jinping doit arriver lundi à Paris pour rencontrer le dirigeant français et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

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Pour le ministère japonais des Affaires étrangères, cette visite ne remet pas en cause les négociations en cours entre Tokyo et Paris.

« Je pense que nous sommes sur la même longueur d’onde parmi les pays du G7. La Chine pose de nombreux défis, mais aussi des opportunités. Nous devons délivrer des messages qui nous concernent et nous souhaitons que la Chine soit une puissance responsable. Mais en même temps, nous devons coopérer sur des questions telles que le changement climatique », a déclaré Kobayashi dans une interview à Euronews.

« La sécurité euro-atlantique et indo-pacifique sont indissociables »

Kishida et Macron ont également convenu de maintenir une collaboration étroite sur d’autres questions, comme le conflit au Moyen-Orient et Ukraine.

Kobayashi a déclaré que Tokyo avait démontré « un soutien inébranlable à l’Ukraine après l’invasion à grande échelle de la Russie », soulignant l’importance de défendre l’ordre international fondé sur des règles. Elle a prévenu : « L’Ukraine d’aujourd’hui pourrait être l’Asie de l’Est de demain ».

Le porte-parole a également rappelé que Japon a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, affirmant que cela « entraînera la libération des otages et créera un meilleur environnement pour que l’aide humanitaire parvienne à ceux qui en ont besoin ».

« La sécurité euro-atlantique et la sécurité indo-pacifique sont indissociables. Le récent rapprochement entre la Russie et la Corée du Nord illustre ce point. Nous devons vraiment travailler ensemble en solidarité avec l’ensemble de la communauté internationale », a déclaré Maki Kobayashi.

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