Le Premier ministre espagnol a décidé de ne pas démissionner malgré que sa femme fasse l’objet d’une enquête pour corruption.
Pedro Sánchez a déclaré la semaine dernière qu’il suspendait ses fonctions publiques et réfléchissait à son avenir, mais a confirmé lundi qu’il continuerait à diriger le parti.
“J’ai décidé de continuer, si possible encore plus fort, en tant que Premier ministre. Ce n’est pas comme d’habitude, les choses vont être différentes”, a-t-il déclaré dans un discours.
Il avait auparavant rencontré le roi Felipe VI pour l’informer de sa décision.
Son épouse, Begona Gomez, fait l’objet d’une enquête judiciaire sur des allégations selon lesquelles elle aurait utilisé sa position pour influencer des accords commerciaux.
La plainte est au stade préliminaire et a été déposée par une plateforme juridique d’extrême droite appelée Manos Limpias (Mains propres).
Cependant, il a admis que la plainte était basée sur des articles de journaux et le procureur de Madrid a déclaré qu’elle devait être rejetée.
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M. Sanchez a qualifié ces allégations de “fausses” et de “campagne de diffamation” fomentée par des sites d’information alignés sur le Parti populaire d’opposition et le parti Vox.
Des milliers de partisans du Premier ministre de centre-gauche de 52 ans ont organisé des rassemblements la semaine dernière pour l’exhorter à ne pas démissionner.
M. Sanchez aurait pu choisir de se retirer, de convoquer de nouvelles élections ou de solliciter un vote de confiance parlementaire.
Image : Des supporters sont descendus dans les rues de Madrid ce week-end pour l’exhorter à rester. Photos : Reuters
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Le Parti populaire a déclaré que sa décision de prendre du recul pour réfléchir à son avenir était frivole et constituait une tactique visant à générer davantage de soutien lors des prochaines élections régionales et européennes.
Nagore Calvo Mendizabal, maître de conférences en politique espagnole et européenne au King’s College de Londres, reconnaît qu’il pourrait s’agir d’une « autre de ses manœuvres politiques » visant à accroître le soutien au niveau national face aux attaques de la droite.
Élu pour la première fois en 2018, M. Sanchez a entamé un nouveau mandat de quatre ans en novembre après avoir constitué un nouveau gouvernement de coalition minoritaire avec des partis régionaux plus petits.
