Biodiversité
publié le:23/05/2024 09:00:00 – mis à jour: 23/05/2024 17:13:59
Pour privilégier le retour du lynx dans nos forêts belges, le WWF et le Parc national de la vallée de la Semois ont signé un partenariat pour améliorer et aménager nos contrées.
Le WWF et le parc national de la vallée de la Semois viennent de signer un partenariat pour améliorer l’habitat du lynx dans nos forêts. Un premier spécimen avait été observé 2020 puis était réapparu six mois plus tard, confirmant sa sédentarisation dans la vallée de la Semois. Pour l’organisation non gouvernementale internationale WWF, préserver ce grand félidé est primordial pour le bien de la biodiversité, explique Corentin Rousseau, biologiste au WWF-Belgique.
Les lynx sont très différents des loups, qui eux ont une mauvaise réputation. Ils attaquent rarement les animaux de ferme et, s’ils le font, ils ne tuent qu’un animal ou deux. Ils ne font donc pas un carnage dans un troupeau.
Le massif ardennais comme liaison entre les zones d’habitat
Pour privilégier le retour du lynx dans nos contrées, deux larges zones ont été répertoriées par WWF.
La première se trouve à l’ouest de l’Ardenne (à la frontière avec le Parc Naturel Régional des Ardennes français) et la seconde, dans l’Eifel (au sud-est, à la frontière avec l’Allemagne). Le massif ardennais relie ces deux-clés et constitue un habitat parfaitement adapté pour le lynx.
Pour le moment, une dizaine de populations de lynx sont présentes dans les Etats membres européens. Seul obstacle, et pas des moindres, à la venue de groupe de lynx dans nos forêts belges, la distance.
La population de lynx la plus proche de la vallée de la Semois se situe dans la région des Vosges-Palatinat. Soit à 180km. En général, un lynx parcourt entre 5 et 130km. De surcroit, pour venir dans nos contrées, les lynx devraient surmonter des obstacles tels que des routes et des rivières.
Aménager et restaurer les espaces verts
Pour rendre ce passage plus aisé pour les félidés, l’association WWF et la Parc national de la vallée de la Semois prévoient l’instauration et l’aménagement des corridors écologiques empruntables par les lynx.
Nous aménageons des lisières forestières et des espaces ouverts dans la forêt, et restaurons les habitats menacés pour en faire des réserves forestières intégrales – ce qui signifie qu’aucune exploitation forestière n’y est autorisée.
Pour le moment, un seul lynx a été observé sur notre territoire belge, mais grâce à ce nouveau partenariat, la population pourrait croître dans les années à venir.
