Des inconditionnels de Pearl Jam venus des États-Unis et du Canada font du camping depuis mardi aux portes du Centre Vidéotron afin de pouvoir épier leurs favoris de proche, jeudi soir, lors du premier concert de la tournée nord-américaine du groupe.
Quatre tentes étaient déjà plantées à l’entrée nord-ouest de l’amphithéâtre, mercredi midi, lors d’une visite du Journal.
Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUÉBEC
Comme c’était le cas en 2016 lors de la dernière visite de Pearl Jam à Québec, des mordus de partout en Amérique ont décidé de ne pas laisser passer leur chance d’avoir les meilleures places pour ce concert en admission générale, quitte à passer plus de 48 heures dehors.
« Tu veux être devant. C’est ça la passion », explique Matthew Gagné, membre d’un groupe d’admirateurs venus du Maine.
Assises sur des chaises pliantes, Kathy Brehan, originaire de Seattle comme son groupe préféré, ainsi que son amie Lory Tone, de Toronto, seront aussi aux premières loges.
« Les gens du Centre Vidéotron sont très accommodants. Ce n’est pas partout qu’on nous laisse nous installer comme ça », dit Mme Tone.
À la belle étoile
Arriver tôt, c’est la marque des vrais. Matthew Gagné a choisi de passer deux nuits carrément à la belle étoile. Sans tente.
« J’ai une chaise et un sac de couchage. C’est tout ce dont j’ai besoin », affirme celui qui compte près d’une trentaine de concerts de Pearl Jam è son actif.
De son côté, Kathy Brehan a vu onze concerts, cet été, à travers l’Europe, dont son cinquantième depuis qu’elle suit le quintette issu du mouvement grunge des années 1990.
Est-ce qu’Eddie Vedder te reconnaît parfois, lui a-t-on demandé ? « Je pense qu’il reconnaît mes lunettes fumées de Wonder Woman que je porte durant les spectacles », sourit-elle.
Trame sonore d’une vie
Pour plusieurs, la musique de Pearl Jam est étroitement liée à des événements importants de leur vie.
« Je suis déménagée à Seattle en 1992, quand tout se passait musicalement. J’ai rencontré mon mari et toute leur musique a enveloppé mon mariage. Ce ne sont que de bons souvenirs. Ils nous font sentir si bien », confie Kathy Brehan.
Idem pour Matthew Gagné. « C’est la trame sonore de ma vie. Chaque chanson et chaque album me rappellent où j’étais quand ils sont sortis. »
Retrouvailles attendues
C’est indiscutable, les retrouvailles avec Pearl Jam sont attendues avec impatience dans la capitale. Ce concert avait été le premier à être reporté au Centre Vidéotron, au printemps 2020, quand la COVID-19 a commencé à décimer le calendrier des spectacles.
Il ne reste au plus que quelques centaines de billets à vendre, ce qui laisse croire qu’on pourrait s’approcher du chiffre de 17 500 spectateurs de 2016, ce qui reste une des plus grandes foules de l’histoire du Centre Vidéotron.
Quant à savoir ce que nous réserve Pearl Jam, jeudi, c’est une surprise. Le groupe donne rarement, pour ne pas dire jamais, deux fois le même concert et il a l’habitude d’offrir des performances marathon.
