L’État accumule de manière déraisonnable les étrangers dans l’asile de Ljubljana, les accuse de constituer un problème de sécurité et alimente ainsi lui-même l’intolérance et la xénophobie.
Les étrangers illégaux et les demandeurs d’asile à Trieste passent la nuit dehors dans un entrepôt abandonné.
© FotoDamj@n, Primorski dnevnik
Le long de la route des réfugiés des Balkans, qui passe également par la Slovénie, davantage de personnes ont atteint l’Europe cette année que les années précédentes. Et même s’il s’agit d’une voie migratoire établie, les pays par lesquels elle circule ne savaient pas ou ne voulaient pas prendre soin décemment de ces personnes. “Jusqu’au premier semestre 2022, il n’y a pas eu de problèmes majeurs, tout au plus nous avons eu des problèmes avec trop de monde pendant un jour ou deux. Si quelqu’un m’avait dit il y a un an que 12 mois plus tard, à Trieste, nous aurions des centaines de personnes sans toit, je ne l’aurais pas cru”, explique Gianfranco Schiavone, président du consortium italien ICS (Consortium italien de solidarité). ), qui s’occupe des demandeurs d’asile à Trieste depuis les années 1990. Nous parlons bien sûr des étrangers qui entrent en Italie via la Slovénie. Outre le fait que des deux côtés de la frontière nous parlons des mêmes personnes en fuite, même en Slovénie, nous assistons de plus en plus à des réactions et activités xénophobes similaires de la part des autorités officielles, comme nous l’avons entendu et vu ces dernières années dans le pays voisin, où les néofascistes sont désormais essentiellement au pouvoir.
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