Le corps sans vie de Withney Orville a été retrouvé. La jeune femme de 32 ans, artiste peintre, était portée disparue depuis le 17 mars dernier. Alors qu’elle se baladait avec des amis le long de la rivière Squamish près de Vancouver au Canada, la jeune artiste avait fait une chute dans la rivière et avait été emportée par le courant.
D’importants moyens avaient immédiatement été déployés par les services de secours locaux afin de la retrouver. “Des recherches étendues ont eu lieu, au sol et en mer, avec kayaks, hélicoptères et drones”, rapportait encore The Squamish Reporter. Malheureusement, les autorités en avaient déjà perdu la trace à leur arrivée. De plus, la complexité du terrain, notamment des courants particulièrement violents, rendait la tâche des services de secours très compliquée, et les recherches ont dû être interrompues.
Ses proches s’étaient rendus sur place pour accompagner les services de secours et les nombreux bénévoles. Après cinq jours d’intenses recherches, la jeune femme n’avait pas été retrouvée. Ses proches s’attendaient à recevoir, par la suite, une triste nouvelle. Ils l’ont reçue ce vendredi, rapportent nos confrères de Sudinfo.
Originaire de Halanzy dans la commune d’Aubange, Whitney Orville, vivait à Bruxelles. Très jeune, elle a développé un talent inné pour l’art, dès ses études à Differt puis à Saint-Luc à Liège et à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Peintre accomplie aux toiles empreintes de poésie et d’humanité, mosaïste sensible et touche à tout, elle avait le don de voir le monde à travers les yeux d’une enfant libre à l’âme sauvage et créatrice. Elle racontait des histoires puissantes dans chacun de ses tableaux avec un amour pour l’autre permanent, et l’intention de transmettre une palette d’émotions infinies à quiconque y posait le regard.
De Virton à Bruxelles en passant par Arlon, elle aura aussi exposé ses œuvres à l’étranger, notamment à la 8e biennale d’art contemporain de Strassen, au Grand-Duché de Luxembourg, au musée juif de Bruxelles et à la biennale de Montrouge à Paris. Elle a remporté de nombreux prix, dont ST-ART 2016 à Strasbourg dans la catégorie 20-24 ans et, la même année, le Godefroid de la province de Luxembourg, section jeune.
Embellisseuse de vies, elle était aussi connue à Bruxelles comme la fée mosaïste de Schaerbeek, où elle pavait les rues d’œuvres mosaïques que l’on peut retrouver un peu partout dans la commune. Elle était d’ailleurs retenue parmi les candidats au Prix Caïus 2024, un prix patrimonial qui récompense les personnes participant à la restauration du patrimoine en région bruxelloise.
Le bourgmestre d’Aubange, François Kinard a appris avec tristesse la découverte du corps sans vie de la jeune femme. “Des contacts seront pris avec sa maman et sa tante qui vivent à Halanzy”, souligne-t-il. “Si ses proches marquent leur accord, un hommage lui sera rendu prochainement. Un petit monument pourrait, par exemple, être érigé à sa mémoire. Son parcours artistique pourrait également être retracé dans un bâtiment communal. “
Une jeune artiste de Halanzy disparaît au Canada.
