« La gymnastique est en train de pourrir » : d’anciens athlètes canadiens demandent une enquête nationale sur les abus

« La gymnastique est en train de pourrir » : d’anciens athlètes canadiens demandent une enquête nationale sur les abus

D’anciens gymnastes et un défenseur des athlètes ont déclaré lors d’une audience parlementaire qu’ils souhaitaient une enquête pancanadienne sur les mauvais traitements infligés par des entraîneurs sportifs afin d’enquêter sur des “centaines” de cas d’abus physiques, psychologiques et sexuels.

« La gymnastique pourrit de haut en bas et de bas en haut », a témoigné lundi l’ancienne gymnaste Kim Shore lors d’une audience à Ottawa.

Elle parlait alors que le Comité permanent de la condition féminine amorçait ses audiences sur la sécurité des femmes et des filles dans le sport.

Shore, co-fondatrice de Gymnastes pour le changement Canada, a déclaré que les mauvais traitements qu’elle a subis il y a 35 ans alors qu’elle était une gymnaste de 13 ans se sont en fait aggravés lorsqu’elle a inscrit sa propre fille dans le sport.

Elle a parlé de violence physique par des entraîneurs qui accordaient plus d’importance aux médailles et aux performances qu’à la santé et au bien-être des jeunes enfants dont ils s’occupaient; des athlètes qui souffrent de troubles de l’alimentation et d’automutilation ; de jeunes filles forcées de choisir “le refuge d’un entraîneur sexuellement abusif pour être épargnées de la cruauté pure et simple d’une entraîneure”.

Rob Koehler, directeur général du groupe de défense Global Athlete, a déclaré que les athlètes de divers sports qui ont signalé des mauvais traitements et des abus craignent et ne font pas confiance à leurs organisations sportives pour les protéger.

Ancien membre de l’enquête Dubbin, qui a enquêté sur l’usage de drogues dans le sport canadien, il a déclaré qu’on ne pouvait plus faire confiance à ces fédérations sportives pour se contrôler et discipliner leurs propres membres.

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Amelia Cline, avocate et cofondatrice de Gymnasts for Change Canada, a noté que les enseignants, les médecins et les avocats doivent tous consentir à ce que leur dossier disciplinaire soit rendu public en échange de la confiance du public qui leur est accordée. Mais elle a déclaré qu’il n’y avait pas de registre national des entraîneurs et aucun moyen de suivre les entraîneurs abusifs dans l’ensemble des organisations sportives.

Koehler a déclaré qu’il espérait que l’audience parlementaire serait la première étape vers une éventuelle enquête judiciaire indépendante sur la maltraitance des athlètes.

“Les athlètes ont partagé avec moi une expérience vécue qui m’a déchiré le cœur”, a-t-il déclaré en retenant ses larmes. “Je sais qu’ils feront la même chose pour toi.”

Plus à venir.

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