Le parti Volt présente une liste transnationale « symbolique » aux élections européennes

Le parti Volt présente une liste transnationale « symbolique » aux élections européennes
Cet article a été initialement publié en italien

Lors des élections européennes, les citoyens des 27 États membres choisiront uniquement des candidats dans leur propre pays. Certains partis souhaiteraient modifier cette règle.

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Le parti Volt, qui présente le même programme électoral dans 16 États différents, dressera une liste avec des candidats de différents pays. Les principaux candidats seront deux députés européens actuels, choisis par les membres du parti : la Néerlandaise Sophie In ‘T Veld, qui siège dans le groupe Renew Europe, et l’Allemand Damian Boeselager, déjà élu avec Volt en 2019, qui fait partie du groupe Verts/Libres. Groupe Alliance pour l’Europe.

Sur les bulletins de vote de chaque pays, il y aura cependant des noms différents.

Une idée compliquée

En 2022, le Parlement européen avait approuvé la création d’un collège transnational, avec l’élection de 28 députés européens de différentes nationalités, sur la base des votes de tous les citoyens européens.

Le mécanisme prévoyait deux scrutins pour chaque électeur : un pour sa circonscription nationale et un, le même dans toute l’Europe, pour la circonscription transnationale. La liste européenne serait divisée en trois sections.

Dans la première, les candidats issus des pays les plus peuplés : Allemagne, France, Italie et Espagne. Dans le second, ceux des entreprises de taille moyenne, comme la Belgique, la Grèce ou la Suède. Dans le troisième, les plus petits, du Danemark jusqu’aux 514 000 habitants de Malte.

Les listes auraient été « bloquées », les candidats des trois sections différentes étant élus en alternance, afin de garantir également la représentation des États les moins peuplés et d’empêcher les candidats des États plus grands de monopoliser la circonscription.

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Pourtant, la proposition n’a pas été reprise par les gouvernements de l’UE. Les 15 députés supplémentaires qui seront élus en 2024, lorsque le Parlement passera de 705 actuellement à 720 députés, proviendront toujours de listes nationales.

Il sera toujours possible pour tout citoyen de l’UE de se porter candidate dans un autre pays : Sophie in ‘t Veld elle-même, l’une des deux principales candidates de Volt, se présentera en Belgique, où elle vit depuis 20 ans. Sandro Gozi, ancien sous-secrétaire aux Affaires européennes du gouvernement Renzi, citoyen italien élu en France sur la Liste Renaissance du président Emmanuel Macron, siège au Parlement actuel.

Vers un avenir transnational ?

Les partisans des listes transnationales, eux, ne baissent pas les bras. Le groupe libéral Renew Europe et le Parti vert européen l’ont inclus dans leurs programmes électoraux, tout comme Volt.

De nombreux citoyens auraient été enthousiasmés par l’idée de voter pour une liste transnationale, explique-t-il à Euronews. “Mais cela a été bloqué par des responsables politiques nationaux qui n’étaient pas enthousiasmés par la possibilité pour les citoyens de choisir entre des candidats européens. Je suis sûr que cela se produira dans le futur. Si ce n’est pas en 2024, ce sera d’ici 2029.”

Les listes transnationales sont considérées comme un moyen d’élever le débat politique au niveau européen et de créer une compétition électorale unique au lieu de 27 compétitions différentes. C’est pourquoi ils se heurtent à l’opposition des partis nationalistes et souverainistes, ainsi qu’au scepticisme général des gouvernements.

Le rêve d’une liste européenne, votée par tous les Européens, semble voué à le rester pour l’instant.

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