Les éducateurs autochtones de la Saskatchewan cherchent à augmenter les taux de diplomation

Jason Young mesure le succès de ses élèves d’une année à l’autre, célébrant les grandes et les petites victoires.

Le directeur de l’éducation de la division scolaire Northern Lights de la Saskatchewan, qui est responsable de la plupart des communautés du nord de la province, affirme qu’il est important de souligner chaque progrès des élèves autochtones malgré le fait que les taux de diplomation restent relativement faibles.

“Il recherche les cas où il y a du succès et s’appuie sur cela”, a déclaré Young dans une récente interview.

“Qu’il s’agisse d’un taux de diplomation de 50 % et d’une augmentation de 3 % ou de 60 % et d’une augmentation de 5 %, nous célébrons simplement où nous en sommes et les progrès que nous réalisons année -sur l’année, au lieu de faire des comparaisons avec d’autres personnes dans la province.

La vérificatrice de la Saskatchewan, Tara Clemett, a récemment examiné les taux de diplomation chez les étudiants autochtones et si le gouvernement du Parti de la Saskatchewan en a fait assez pour augmenter ces chiffres.

Elle a constaté que les taux étaient relativement inchangés.

En 2021, environ 45 % des élèves autochtones ont obtenu leur diplôme en trois ans après être entrés en 10e année et 62 % d’entre eux ont obtenu leur diplôme en cinq ans.

Le gouvernement avait fixé un objectif triennal de 65 % d’ici 2020 et un objectif quinquennal d’au moins 75 % cette année-là.

En 2021, le taux de diplomation sur trois ans pour les étudiants non autochtones était de 89 % et le taux sur cinq ans était de 92 %.

Le problème est considéré comme plus critique en Saskatchewan, car 19 % de la population étudiante totale est autochtone, et cette proportion devrait augmenter.

Clemett a déclaré que ceux qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires sont «significativement défavorisés», ce qui se traduit par des possibilités d’emploi limitées.

« La disparité des taux de diplomation entre les étudiants autochtones et non autochtones, ainsi que la croissance croissante de la population autochtone en Saskatchewan, font qu’il est important que le secteur de l’éducation fasse des efforts concertés pour améliorer les résultats scolaires des étudiants autochtones, ce qui profite à la fois aux étudiants et à la province. un tout », a-t-elle déclaré dans son rapport.

À la division scolaire Northern Lights en 2021-2022, 23 % des élèves autochtones ont obtenu leur diplôme en trois ans et 51 % ont obtenu leur diplôme en cinq ans. Il y a dix ans, le taux sur trois ans était de 26 % et celui sur cinq ans, de 35 %.

Malgré de légères baisses du taux sur trois ans, Young a déclaré qu’il y avait eu du succès dans certaines écoles du district.

Par exemple, il a dit que l’école communautaire Twin Lakes à Buffalo Narrows avait un taux de diplomation total de 66 %.

Young a déclaré que l’école compte deux administrateurs autochtones qui font un excellent travail auprès des parents et des jeunes. L’école propose également des cours adaptés à la communauté, y compris des enseignements en santé mentale et basés sur la terre.

« Je pense que lorsque le rapport du vérificateur est sorti, cela nous a permis de faire une réflexion, et une partie de cette réflexion concerne nos diplômés au sein de notre propre division scolaire », a-t-il déclaré. “Maintenant, nous devons construire là-dessus.”

Aux écoles publiques de Regina, les taux de diplomation chez les élèves autochtones semblent avoir augmenté de façon constante. En 2021-2022, le taux sur trois ans était de 44 % et le taux sur cinq ans était de 59 %. Il y a dix ans, le taux sur trois ans était de 27 % et le taux sur cinq ans était de 45 %.

Vanéa Cyr, superviseure de l’éducation autochtone aux écoles publiques de Regina, a déclaré qu’elle ne voyait pas autant d’enfants fréquenter l’école qu’elle le souhaiterait, mais pense que les programmes ont aidé.

Cyr a déclaré que les raisons derrière les chiffres inférieurs comprennent des taux plus élevés de pauvreté et d’itinérance, ainsi que des traumatismes intergénérationnels et un accès réduit à la nourriture.

Elle a dit qu’il fallait plus d’enseignants capables de dispenser une éducation autochtone. Les élèves devraient également être évalués à un âge plus précoce afin que les instructeurs puissent identifier les lacunes plus tôt, a-t-elle ajouté.

“Nous ne pouvons pas continuer à faire la même chose encore et encore et à espérer le même résultat”, a-t-elle déclaré. « Je pense que lorsque nous donnerons la priorité au contenu et aux traités autochtones et à la vérité et à la réconciliation, je pense que cet écart commencera à se combler. »

Clemett a recommandé au gouvernement d’élargir les objectifs au-delà des taux de diplomation et de faire des évaluations plus tôt, ce qui permettrait aux enseignants de résoudre les problèmes plus tôt avant qu’il ne soit potentiellement trop tard. Si les objectifs ne sont pas atteints, elle recommande que des plans d’action soient élaborés et suivis.

Young a déclaré que des ressources supplémentaires pour lutter contre la santé mentale étaient nécessaires, notant que les écoles manquaient de conseillers. Il a également déclaré que davantage de programmes linguistiques et culturels pourraient aider.

“Ces pièces (langues et culturelles) sont revisitées, ce qui est passionnant”, a-t-il déclaré. “Et je pense que cela doit continuer.”

Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 17 juin 2023.

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