Pourquoi l’impôt minimum mondial est la pire bascule de Joe Manchin à ce jour

Pourquoi l’impôt minimum mondial est la pire bascule de Joe Manchin à ce jour

Manchin semble également s’opposer maintenant à l’augmentation de l’impôt américain sur les revenus étrangers que j’ai mentionné plus tôt d’un maximum de 13 % à 15 %. La taxe, connue sous le nom de GILTI (pour « Global Intangible Low Tax Income »), cible les rendements étrangers supérieurs à 10 %. Il a été promulgué sous le président Donald Trump pour décourager les entreprises de déplacer des installations vers des juridictions à faible taux d’imposition à l’étranger. Cela n’a pas fonctionné. La délocalisation sous Trump s’est poursuivie à peu près au même rythme comme ce fut le cas au cours des quatre dernières années de l’administration du président Barack Obama.

Manchin a probablement parlé aux républicains. Les républicains s’opposent avec ferveur à la modification du GILTI pour se conformer à l’impôt minimum mondial sur les sociétés de l’OCDE. Le sénateur Mike Crapo et le représentant Kevin Brady, les principaux républicains de la commission des finances du Sénat et de la commission des voies et moyens de la Chambre, ont exposé leurs objections dans un Lettre de septembre 2021 au sénateur Ron Wyden et au représentant Richard Neal, les présidents démocrates de ces comités. Le message se résumait à Tu n’es pas mon patron. “L’administration a représenté à nos partenaires mondiaux qu’elle peut unilatéralement imposer des modifications à la législation fiscale”, ont-ils écrit, “une violation importante de l’autorité du Congrès”. Ça n’a pas de sens. Nos partenaires mondiaux sont bien conscients que toute modification de la législation fiscale américaine doit être approuvée par le Congrès.

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À long terme, les objections de Manchin à l’impôt minimum mondial sur les sociétés ne prévaudront probablement pas, même si les républicains reprennent le Congrès en novembre. C’est à cause d’une règle d’exécution intégrée à l’accord de l’OCDE. Les pays qui adoptent l’impôt minimum global pourront imposer des « taxes supplémentaires » aux entreprises qui opèrent dans leur juridiction si le taux d’imposition effectif de l’entreprise tombe en dessous de 15 % dans un autre pays. “Si un pays n’adopte pas l’impôt minimum sur ses multinationales résidentes”, expliqué Lily Batchelder, secrétaire adjointe au Trésor pour la politique fiscale, dans un discours d’avril, “d’autres pays appliqueront l’impôt minimum à ces multinationales via leurs filiales et absorberont tous les revenus que le pays non appliquant aurait pu percevoir.… Il ne sera plus rentable d’acheminer les bénéfices via des chaînes en guirlande de filiales à la recherche du plus bas les taux d’imposition.”

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