Yogyakarta (ANTARA) – Des centaines de fidèles de la mosquée Aolia ont célébré la prière de l’Aïd al-Fitr et célébré la fin du mois de jeûne du Ramadan vendredi matin dans le village de Giriharjo, sous-district de Panggang, Gunungkidul, Yogyakarta.
La congrégation a mis fin à son jeûne bien plus tôt que la majorité des musulmans indonésiens. La plupart des grandes organisations musulmanes ont déterminé que l’Aïd al-Fitr tomberait la semaine prochaine, le 10 avril 2024.
Les fidèles de la mosquée Aolia ont commencé à jeûner le 7 mars, date déterminée par leur chef spirituel, KH Raden Ibnu Hajar Sholeh Pranolo, également connu sous le nom de Mbah Benu parmi ses partisans.
Vendredi, les fidèles ont commencé à se rassembler à la mosquée Aolia et au domicile de leur chef spirituel à 6 heures du matin, heure locale. Ils ont commencé la prière de l’Aïd à 6h58
Après avoir conclu la prière, Mbah Benu a demandé à ses fidèles de sauvegarder leur unité et leur harmonie. Il a également appelé ses partisans à ne pas censurer les autres musulmans qui célébreront l’Aïd à une date différente.
“Ne faites pas honte aux autres en leur reprochant d’avoir tort. S’ils ont tort (c’est bien), mais s’ils ont raison, nous serons du mauvais côté”, a-t-il déclaré.
Pendant ce temps, Agung, chef du hameau Panggang III du village de Giriharjo, a déclaré que la congrégation de la mosquée Aolia observe depuis longtemps le jeûne du Ramadan et célèbre l’Aïd al-Fitr à une date différente de celle de la majorité des musulmans du hameau.
Les fidèles de la mosquée Aolia et les autres musulmans de la région vivent en harmonie malgré leurs différences, a-t-il ajouté.
“Il n’y a jamais eu de conflit. (La congrégation) existait avant ma naissance”, a déclaré Agung.
Par ailleurs, le chef de la section des affaires islamiques du bureau du ministère des Affaires religieuses de la province de Yogyakarta, Jauhar Mustofa, a déclaré que la congrégation de la mosquée Aolia accomplit les rituels islamiques de la même manière que les autres musulmans.
La seule différence réside dans la détermination du premier jour du Ramadan et de l’Aïd al-Fitr, car ils ont leur propre méthode de calcul de la date, a-t-il informé.
“Ils ont leur propre méthode introduite par leur chef spirituel, M. Ibnu, et (elle) est respectée par ses disciples”, a déclaré Mustofa.
Le bureau régional, a-t-il ajouté, n’a aucune autorité pour obliger la congrégation à respecter la date déterminée par le gouvernement dans l’accomplissement de ses rituels islamiques.
“Bien que les différences (de dates) cette année atteignent cinq jours, ce qui est très frappant. Habituellement, les différences ne sont que d’un ou deux jours, mais cette année, c’est différent. Pas étonnant qu’elles aient attiré l’attention du public”, a-t-il déclaré.
Le bureau régional communiquera également avec la congrégation pour assurer l’harmonie entre le gouvernement et les chefs religieux, a ajouté Mustofa.
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Traducteur : Luqman Hakim, Nabil Ihsan
Editeur : Rahmad Nasution
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