Une nouvelle étude suggère que boire est plus dangereux que nous ne le pensions. Les attitudes sociales changeront-elles avec le temps en conséquence ?
Date de publication :
13 sept. 2022 • il y a 14 minutes • 3 minutes de lecture • Rejoindre la conversation
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L’histoire de la suppression de la consommation de tabac, par la réglementation et le changement des attitudes, est bien connue. Les taux de tabagisme au Canada et aux États-Unis ont fortement chuté au cours des dernières décennies alors même qu’ils doivent encore diminuer. L’accumulation de preuves concernant les dangers de l’alcool suggère que la consommation d’alcool devrait connaître un sort similaire.
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Fumer était autrefois considéré comme un passe-temps glamour et agréable. Les cendriers étaient partout, invitant ceux qui étaient sous l’emprise du tabac à s’allumer – encore et encore. Mais (trop) lentement l’évidence est devenue indéniable : fumer tue. Cette prise de conscience a déclenché une série d’interventions des gouvernements visant à réduire la consommation : éduquer le public sur les dangers du tabagisme ; interdiction de vendre des cigarettes aux enfants et de fumer dans les lieux publics; restrictions sur la publicité ; des avertissements obligatoires devenus plus graphiques et explicites ; augmentation de la fiscalité; et, des litiges pour compenser les dommages causés par le tabac et pour dissuader les fabricants de cigarettes de vendre du poison. Il faut faire plus. Mais depuis plusieurs décennies, les taux de consommation ont chuté. Les gens, individuellement et collectivement, évitent une drogue qui est un mélange mortel de toxicité et de pouvoir de créer une dépendance.
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L’alcool fait également l’objet d’une série d’interventions pour en limiter la consommation. Cependant, il est perçu différemment du tabac. Le tabagisme est maintenant très largement condamné comme sale et nocif. L’alcool est épargné par ces dénonciations sans réserve. Oui sa capacité à nuire et à conduire à des actions violentes est reconnue. Mais, en même temps, beaucoup de gens apprécient sa capacité à se détendre, à améliorer les plaisirs de la nourriture et, soi-disant, à renforcer la santé.
Mais de grands changements pourraient être à venir pour ce médicament. Des études récentes suggèrent que les Canadiens consomment de l’alcool à un niveau très dangereux qui augmente de nombreux risques pour la santé tels que le cancer et le développement de complications cardiovasculaires. Le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances a publié des directives de consommation révisées. Les directives actuelles, à partir de 2011, limitent les femmes à 10 verres par semaine (et pas plus de deux par jour) et les hommes à 15 par semaine (et pas plus de deux par jour). Mais les propositions du centre, basées sur deux années de recherche, suggèrent un abaissement substantiel de ces niveaux.
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Les hommes et les femmes ne devraient boire que deux verres par semaine pour être à faible risque, dit-il. Le risque atteint des niveaux modérés si trois à six verres par semaine sont consommés. Chaque verre sur six entraîne une augmentation significative du risque. De plus, l’opinion autrefois populaire selon laquelle une consommation modérée d’alcool pourrait avoir des effets bénéfiques sur la santé n’est plus soutenue par une grande partie de la communauté scientifique.
Nous verrons ce qu’il advient de ces recommandations. Le centre a également proposé qu’il y ait des étiquettes d’avertissement obligatoires sur les dangers de l’alcool, une exigence déjà en vigueur dans certains pays. D’autres interventions pourraient être renforcées, telles que l’augmentation des taxes afin de supprimer les niveaux d’alcool. Il est peu probable que l’industrie de l’alcool et de l’hôtellerie, dans ce pays, accueille favorablement toute nouvelle réglementation. Attendez-vous à des batailles.
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Revenons au tabac et au succès de la baisse des niveaux de consommation. Il y a eu des interventions de plus en plus nombreuses au fil du temps. Mais, surtout, il y a eu aussi des changements d’attitude. (Les experts parlent de « normes » comme étant le terme le plus précis, mais restons simples.) C’est cette co-dépendance d’interventions croissantes et d’attitudes changeantes qui a entraîné des changements drastiques dans le tabagisme.
Au fur et à mesure de la mise en œuvre des interventions, les individus ont commencé à reconnaître les dangers du tabagisme. Cette acceptation a jeté les bases de mesures plus strictes qui ont ensuite détourné les comportements du tabac. Ce changement a ouvert la voie à de nouvelles mesures réglementaires visant à supprimer encore plus la consommation.
Cette alliance entre l’augmentation des interventions et l’évolution des attitudes devra être forgée si une diminution substantielle de la consommation d’alcool doit se produire. Cette co-dépendance ne se fera pas du jour au lendemain et sera soutenue à contrecœur, voire pas du tout, par de nombreux buveurs. Pouvez-vous imaginer cela? Les hôtes du dîner, après avoir salué leurs convives, ouvrent la soirée de la manière suivante : « Qui veut boire un verre ? Comment aimeriez-vous votre eau ? Plate ou gazeuse?”
La route vers des niveaux de consommation nettement inférieurs, sans parler de l’abstinence, risque d’être longue et sinueuse. Beaucoup d’attitudes et de comportements devront changer. Le rapport du centre a-t-il indiqué la voie à suivre?
WA Bogart est professeur universitaire émérite et professeur de droit (retraité) à l’Université de Windsor.
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