L’Inde parmi les pays qui abusent des antibiotiques du groupe « Watch » | Données

L’Inde parmi les pays qui abusent des antibiotiques du groupe « Watch » |  Données

La résistance des patients indiens à certains types d’antibiotiques est parmi les plus élevées au monde. | Crédit photo : Getty Images

Dans le Data Point publié la semaine dernière («Plus de 38 % des patients prennent plus d’un antibiotique“, 17 janvier), les résultats d’une enquête gouvernementale ont montré qu’un nombre écrasant de patients hospitalisés se voient prescrire des antibiotiques par les hôpitaux à travers l’Inde. Les résultats ont également montré que de nombreux patients prenaient plus d’un antibiotique. En outre, les données ont montré que plus de 55 % de ces prescriptions d’antibiotiques appartenaient au groupe « à surveiller » tel que classé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), c’est-à-dire les médicaments réservés aux infections graves uniquement.

Les données montrent que la résistance des patients indiens à certains types d’antibiotiques est parmi les plus élevées au monde. En Inde, pour de nombreuses combinaisons antibiotiques-bactéries, plus de 75 % des infections provenaient de bactéries résistantes. Par exemple, dans la combinaison antibiotique ceftriaxone-bactérie Klebsiella pneumoniae, plus de 87,4 % des infections provenaient de bactéries résistantes, comme le montre l’étude Tableau 1.

Tableau 1 | Le tableau répertorie les combinaisons antibiotiques-bactéries, le groupe d’antibiotiques plus large auquel appartiennent ces médicaments et les meilleurs et les pires pays en termes de résistance aux diverses combinaisons antibiotiques-bactéries. Par exemple, l’antibiotique ceftriaxone appartient au groupe appelé céphalosporines de troisième génération.

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Il est révélateur que la proportion de résistance parmi les patients indiens était parmi les plus élevées pour les médicaments du groupe des céphalosporines de troisième génération, comme le montre le tableau 1. Comme indiqué dans le Data Point de la semaine dernière, plus de 33 % des prescriptions d’antibiotiques en Inde – le les plus élevées parmi tous les types – qui figuraient dans l’enquête gouvernementale de 2021-2022 – appartenaient également au groupe des céphalosporines de troisième génération, qui comprend des antibiotiques tels que la ceftriaxone, la ceftazidime et la céfotaxime. Ainsi, l’antibiotique le plus utilisé est également celui qui résiste le plus.

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Il existe également une nette fracture entre les pays à forte résistance et les pays à faible résistance. Comme le montre le tableau 1, l’utilisation responsable des antibiotiques a entraîné une faible résistance aux antibiotiques dans les pays développés comme la Norvège, la Finlande, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. En revanche, outre l’Inde, les patients de Russie, d’Égypte et du Pakistan ont développé une forte résistance aux antibiotiques. Graphique 2 explique plus en détail cette relation.

Graphique 2 | Le graphique montre la consommation (%) d’antibiotiques du groupe « Watch » parmi les catégories AWaRe dans certains pays à partir de 2015-17.

AWaRe a été développé par l’OMS sur la base de l’impact de différents antibiotiques sur la résistance aux antimicrobiens afin qu’ils puissent être utilisés de manière appropriée. Il classe globalement les antibiotiques en « accès », « surveillance » et « réserve ». Le groupe « Accès » est le plus conseillé car il minimise le potentiel de résistance. Les antibiotiques du groupe « de surveillance » sont réservés à un usage spécifique et limité et entraînent une résistance accrue aux antibiotiques. Le groupe « réserve » ne doit être utilisé que dans des conditions mettant la vie en danger. Selon l’OMS, 60 % de la consommation totale d’antibiotiques dans un pays devrait provenir du groupe « Accès ». Il est inquiétant de constater qu’en Inde, c’est le contraire. Environ 59 % de la consommation totale d’antibiotiques dans le pays en 2022 provenait du groupe « Watch ». Cette part est passée à 64 % pendant les années de pandémie.

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Graphique 2 montre la part du groupe « Watch » pour la période 2015-2017, année pour laquelle des données de comparaison avec d’autres pays étaient disponibles. De toute évidence, l’Inde s’est démarquée cette année-là, avec 56 % de tous les antibiotiques prescrits appartenant au groupe « Watch ». La Russie arrive loin derrière. D’un autre côté, la Norvège, la Finlande, les Pays-Bas et le Royaume-Uni – qui figuraient parmi les pays à faible résistance aux antimicrobiens – avaient également une faible proportion de groupes « à surveiller » dans leur consommation. Les antibiotiques du groupe « de surveillance » représentaient moins de 20 % de la consommation totale dans ces pays.

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Source : Rapport de l’OMS sur la surveillance de la consommation d’antibiotiques et données mondiales de l’OMS sur la RAM.

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