Saumon tué par une prolifération d’algues dans une ferme piscicole en Norvège
Berit Roald/EPA-EFE/Shutterstock
Les saumons d’élevage meurent plus fréquemment depuis 2012 et en nombre de plus en plus important, des millions de poissons étant anéantis en un seul événement sur certains sites. Ces événements de mortalité massive sont généralement causés par des facteurs de stress tels que les températures fluctuantes des océans et les mauvaises conditions de vie, ce qui souligne la nécessité d’améliorer les pratiques de bien-être animal dans les élevages de saumons.
Environ 70 pour cent du saumon vendu dans le monde est d’élevage. Il existe de sérieuses inquiétudes quant à l’impact environnemental de l’élevage du saumon et au bien-être des poissons d’élevage, avec des taux de mortalité élevés chez les poissons avant qu’ils ne soient prêts à être abattus.
Six pays produisent 92 pour cent du saumon d’élevage mondial : la Norvège, le Canada, le Royaume-Uni, le Chili, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Gerald Singh de l’Université de Victoria au Canada et ses collègues ont analysé les données de mortalité de ces pays.
L’équipe a constaté que les événements à forte mortalité ont augmenté avec le temps entre 2012 et 2022, notamment en Norvège, au Canada et au Royaume-Uni. Au total, 865 millions de saumons sont morts au cours de cette période.
« Nous parlons de très grands chiffres », déclare Singh. « Pour la Norvège, les pires événements vont d’environ 935 000 poissons perdus en un mois à un peu moins de 5 millions. Au Canada, les 10 pour cent des pires événements ont perdu entre 150 000 et 3,8 millions de poissons.
Si les tendances se poursuivent, les chercheurs prédisent que les futurs événements de mortalité pourraient causer jusqu’à 5,14 millions de décès en Norvège, 5,05 millions au Canada et un peu plus d’un million au Royaume-Uni.
Les facteurs de stress environnementaux – notamment les vagues de chaleur marines et le manque d’oxygène dans l’eau – et les infestations de poux du poisson sont quelques-uns des déclencheurs possibles de ces mortalités massives. Pour réduire l’effet de ces facteurs de stress sur le saumon, de meilleures pratiques de bien-être animal doivent être mises en œuvre, comme ne pas surpeupler les enclos à poissons, explique Singh.
« Ces événements peuvent avoir des effets considérables sur les économies, les communautés et les écosystèmes locaux », dit-il. « Par exemple, si les communautés qui dépendent de ces industries se voient retirer leur permis d’exploitation agricole, cela peut avoir un impact local considérable sur l’économie et les moyens de subsistance. »
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