Réduisez le carbone : il est temps d’avoir des opérations cloud respectueuses de l’environnement

Les entreprises sont de plus en plus conscientes de leur impact sur l’environnement et s’efforcent d’être plus durables. Cependant, beaucoup ne reconnaissent pas l’étendue de leur utilisation du cloud informatique et son empreinte carbone associée. Alors que les organisations se sont traditionnellement concentrées sur la mesure des émissions de Scope 1 et Scope 2 provenant d’activités telles que la production de biens ou la consommation d’électricité, selon le Greenhouse Gas Protocol, la majorité des émissions totales des entreprises peuvent provenir de sources de Scope 3, qui englobent l’ensemble de la chaîne de valeur. Il est donc essentiel pour les entreprises de tenir compte des émissions de carbone de bout en bout de leur infrastructure informatique.

Pour obtenir une compréhension précise de l’impact carbone de leurs opérations cloud, les entreprises doivent non seulement comprendre ce qu’elles ont dans leurs environnements, mais aussi comment ces systèmes sont utilisés en suivant l’utilisation de la charge de travail. Cela peut ensuite être traduit en mesures de consommation d’électricité et, par la suite, en émissions de carbone réelles produites.

Gardez à l’esprit que la composition de l’énergie est différente selon les zones géographiques et peut fluctuer en fonction de variables telles que la météo et l’heure de la journée, ainsi que l’économie de la production d’électricité. Lors de l’utilisation d’outils externes, il est important de revoir leurs méthodologies de calcul des émissions de carbone et de s’assurer qu’elles sont complètes et conformes aux normes internationalement reconnues, telles que le Greenhouse Gas Protocol ou ISO 14064.

Les professionnels de l’informatique ont de nombreux leviers à actionner lorsqu’ils cherchent à mettre en œuvre des déploiements cloud plus soucieux du carbone. Certaines considérations sont :

Détermination des types de matériel utilisé

Déployez vos services sur du matériel de nouvelle génération. Au cours des dernières décennies, les semi-conducteurs ont en moyenne doublé d’efficacité tous les deux ans, conformément à la loi de Moore. Lorsque vous choisissez un SKU sur lequel exécuter vos applications cloud, choisissez la dernière génération possible. Étant donné que les générations plus anciennes fonctionnent sur des processeurs plus anciens, elles travaillent beaucoup plus dur pour produire le même résultat, et ce travail supplémentaire consomme plus d’électricité. De plus, restez informé des nouveaux SKU, qui sont souvent publiés au fur et à mesure par les principaux fournisseurs de cloud. Et en raison de l’efficacité améliorée du matériel plus récent, les nouveaux SKU coûtent souvent le même prix et parfois moins que leurs homologues plus anciens.

Réduire le gaspillage dans l’approvisionnement des ressources

Il est important d’éviter de tomber dans l’écueil courant du « programmez-le et oubliez-le », car les enquêtes de l’industrie montrent souvent que les entreprises se plaignent de leurs dépenses inutiles dans le cloud. Gardez une trace de votre environnement cloud en utilisant des outils de surveillance pour identifier et traiter rapidement le surprovisionnement. Non seulement cela vous aidera à tirer le meilleur parti de votre budget cloud, mais l’exécution d’un environnement cloud efficace avec le moins de ressources cloud possible réduira la consommation d’énergie de vos applications.

Décider quand et où les applications sont exécutées

L’un des moyens les plus efficaces de réduire l’impact carbone de votre environnement cloud consiste à se concentrer sur l’utilisation de l’énergie la plus propre possible. Les centres de données dans lesquels vous choisissez d’opérer et la manière dont vous y exécutez vos charges de travail sont importants. Certains centres de données fonctionnent la plupart du temps avec une énergie plus propre, avec peu de dépendance aux combustibles fossiles.

De plus, l’intensité en carbone de l’énergie alimentant un centre de données fluctue souvent en fonction de divers facteurs. Lorsque la demande sur le réseau électrique est élevée, les combustibles fossiles comblent généralement la différence, rendant l’énergie produite à ces moments-là plus polluante. La météo est également un facteur, les réseaux connectés aux parcs éoliens ou aux panneaux solaires oscillant régulièrement en fonction de la disponibilité des sources d’énergie renouvelables. Ainsi, en exécutant vos applications flexibles dans le temps à des moments différents ou en les exécutant dans différentes régions, vous pouvez réduire davantage l’impact carbone de votre environnement cloud.

Exécution de processus et de code efficaces

Déterminez la fréquence d’exécution des processus nécessaires pour répondre aux besoins de l’entreprise (par exemple, la fréquence d’ingestion des données de votre entrepôt de données ou des processus de transaction par lots), ainsi que vos objectifs de carbone. Les améliorations de l’efficacité du code peuvent également avoir un impact réel sur l’empreinte carbone d’une application. Chaque condition se résume à un “interrupteur” vérifié et placé sur un transistor sur un semi-conducteur, donc moins votre code doit exécuter de conditions, moins un processeur aura besoin d’énergie.

ESG : une pratique au quotidien

Alors que les entreprises cherchent à renforcer leurs efforts ESG (environnement, social et gouvernance), elles doivent prendre en compte toute la portée de leur infrastructure informatique. Ils doivent rechercher des moyens de réduire et d’optimiser leur empreinte carbone dans le cloud informatique, non seulement au moment du déploiement ou à un certain moment, mais de manière régulière et continue.

Kelly Fleming est CIO et cofondatrice de la plateforme de gestion cloud Cirrus Nexus.