Le CIO donne de nouveaux conseils aux instances dirigeantes du sport sur les règles applicables aux athlètes transgenres

LAUSANNE, Suisse – Dans le but d’aider les sports à rédiger des règles d’éligibilité pour les athlètes transgenres, le CIO a publié mardi un avis détournant l’attention des niveaux de testostérone individuels et appelant à des preuves pour prouver s’il existait un avantage de performance.

Aucun athlète ne devrait être exclu de la compétition sur la base d’un “avantage compétitif non vérifié, allégué ou perçu comme injuste en raison de ses variations sexuelles, de son apparence physique et/ou de son statut de transgenre”, a déclaré le Comité international olympique.

Le document de six pages fait suite à des années de consultation avec des experts médicaux et des droits de l’homme et, depuis 2019, les athlètes directement touchés pour aider à rédiger des lignes directrices favorisant l’équité et l’inclusion.

Il est publié après les Jeux olympiques de Tokyo où la première athlète ouvertement transgenre, l’haltérophile Laurel Hubbard, a participé aux jeux et la championne en titre du 800 mètres Caster Semenya faisait partie des athlètes de piste présentant des conditions intersexes et des niveaux naturellement élevés de testostérone exclus de leurs événements.

La nouvelle directive met à jour une révision de 2015 qui fixait une limite aux niveaux de testostérone autorisés des athlètes menant à des traitements et des procédures désormais décrits comme « médicalement inutiles ».

“Les critères d’éligibilité ont parfois entraîné de graves préjudices”, a reconnu le CIO dans un briefing sur les conseils qui met également en garde contre les “examens médicaux invasifs”.

La prévention des préjudices fait partie des 10 principes qui guideront la prise de décision future par les officiels du sport. D’autres incluent la non-discrimination, l’équité, les décisions fondées sur des preuves et la protection de la vie privée des athlètes.

Lire aussi  La Suède et les Pays-Bas remportent les premières victoires de la Coupe du monde féminine

Le document du CIO n’est pas juridiquement contraignant mais énonce clairement ce qu’il attend désormais des organes directeurs chargés de réglementer leurs propres sports.

On s’attend toujours à ce que certains athlètes soient inéligibles dans certains sports, la sécurité étant considérée comme un problème spécifique pour les sports de combat et de contact.

“Les athlètes devraient être autorisés à concourir, mais les avantages injustes doivent être réglementés”, a déclaré le CIO, qui aidera à financer la recherche sur les performances d’élite des athlètes transgenres et intersexes.

Un objectif de mars prochain, quelques semaines après la clôture des Jeux d’hiver de Pékin, a été fixé pour lancer un programme d’ateliers en ligne avec des organismes sportifs et des représentants d’athlètes.

“Nous n’avons pas trouvé de solution à cette grande question”, a déclaré le porte-parole du CIO, Christian Klaue. “C’est clairement un sujet qui sera avec nous pendant longtemps.”

Related News

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Recent News

Editor's Pick