Michael Pezzetta a le cœur gros comme le Centre Bell et une détermination à faire pâlir les adeptes d’épreuves Ironman. Malgré tout, dans une saison normale et au sein d’une formation moindrement compétitive, il ne se serait jamais accroché pendant 51 matchs dans la LNH.
• À lire aussi: CH: c’est parti
• À lire aussi: Déjà beaucoup de positif pour Nick Suzuki
Évidemment, ce séjour prolongé avec le Canadien au cours duquel il a inscrit cinq buts et ajouté six mentions d’aide est tout à son honneur. Après tout, c’est ce qui lui a valu un nouveau contrat d’une saison, à un volet cette fois, avec le Tricolore.
«L’an passé, je crois que j’ai montré que j’étais de calibre pour la LNH. Ils savent ce que je peux faire. Je sais qu’ils savent ce qu’ils pourront retirer de moi chaque soir», a-t-il déclaré, au terme de l’entraînement matinal précédant le match face aux Devils.
Le Torontois de 24 ans est heureux de ce qu’il a accompli, mais il n’est pas dupe. Il sait que pour les joueurs de son type, c’est toujours à recommencer à zéro… ou presque.
- Ne ratez pas la chronique sports de Jean-François Baril, au micro de chaque jour sur les ondes de :
«Je veux continuer de bâtir mon jeu et démontrer que je peux amener des choses différentes, a-t-il souligné. Maintenant, ce que je veux faire, c’est montrer que je peux contrôler la rondelle en fond de territoire et que je peux faire des jeux.»
«Générer de l’attaque depuis le derrière du filet et à partir des bandes, ça doit devenir mon pain et mon beurre», a-t-il poursuivi.
Temps de jeu limité
Pezzetta utilise assurément la bonne stratégie en souhaitant offrir un jeu plus diversifié.
Au cours de l’été, Kent Hughes a fait l’acquisition d’Evgenii Dadonov, de Kirby Dach et de Sean Monahan. En comptant les blessés, 14 attaquants possèdent présentement des contrats à un seul volet. Des noms auxquels s’ajoute celui de Juraj Slafkovsky, le tout premier choix du dernier encan. Ça fait beaucoup de monde à la messe.
«Effectivement, il y a beaucoup d’attaquants. Il y a des jeunes, des joueurs très talentueux et d’autres qui étaient à Laval l’an passé et qui poussent pour se tailler un poste, a-t-il reconnu. Je sais que le calibre est toujours plus relevé, qu’il y a toujours des joueurs plus forts qui arrivent. C’est une compétition saine qui pousse à nous surpasser durant l’été et qui nous prépare pour le camp.»
L’an dernier, des 40 patineurs à avoir revêtu l’uniforme du Canadien, Pezzetta est celui dont la moyenne de temps d’utilisation fut la plus basse (7 min 50 s).
«Si j’ai la chance de jouer en désavantage numérique et d’exceller, ça me permettra aussi d’ajouter des minutes.»
On le lui souhaite, mais à moins d’une éclosion inattendue, ce ne sera pas le cas. L’hiver dernier, en 51 matchs, il n’a vu de l’action dans cette phase du jeu que pendant un total de neuf secondes.
