Un gros test pour Caufield

C’était le voyage de la dernière chance pour Cole Caufield. Il est sûrement déçu de sa rétrogradation au Rocket de Laval, mais c’est la meilleure solution dans son cas. Le voici toutefois confronté à un gros test : se relever après une première chute.

Je craignais un début de saison difficile dans son cas et j’ai répété ici que dans cette éventualité, il ne fallait pas hésiter à le retourner dans la Ligue américaine. Caufield est un marqueur et il ne peut se développer s’il ne compte pas et il est à zéro but en 10 matchs, une première dans sa vie.

Or, s’il ne compte pas dans la LNH, il doit aller retrouver sa touche et ses repères dans la Ligue américaine, mais il ne doit pas s’imaginer que ça va être facile. Ça serait la pire erreur. Il doit se présenter à l’entraîneur Jean-François Houle avec la bonne attitude.

S’il pense que jouer à Laval sera une marche dans le parc ou s’il boude, les choses ne feront qu’empirer. Imaginez la pression qu’il ressentira s’il n’arrive pas à déjouer les gardiens des mineures.

C’est vraiment un gros test de caractère pour un franc-tireur comme lui, qui est surtout évalué par le nombre de buts à sa fiche. À lui de se relever et de montrer qu’il est un compétiteur acharné.

Passer du temps dans la Ligue américaine à son âge n’a rien de dramatique ou même d’inhabituel. Cela a fait le plus grand bien à Jesperi Kotkaniemi, mais il aurait fallu que ça se produise plus tôt dans sa carrière et le Canadien en a visiblement tiré une leçon.

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Il ne faut surtout pas s’alarmer pour l’instant. Caufield jouait dans les rangs universitaires la saison dernière et il a encore beaucoup de choses à apprendre. Son talent naturel est toujours là, mais la LNH n’est pas une ligue de développement.

Frustrant pour Ducharme

Le dernier voyage dans l’Ouest a vraiment été décevant et j’imagine à quel point l’entraîneur Dominique Ducharme doit être frustré. Il a peu d’options et ses joueurs se sentent un peu trop à l’aise. Il n’y a pas de véritables batailles à l’interne et personne n’a peur de perdre du temps de jeu.

Pire encore, la liste des blessés s’allonge avec les pertes de Mathieu Perreault et de Jeff Petry.

Ducharme a les mains liées et Marc Bergevin ne peut faire de miracles. Ce n’est pas en allant chercher un joueur quelque part que ça va régler tous les problèmes actuels.

Lors des dernières séries éliminatoires, on sentait que le Canadien allait toujours trouver une solution, mais cette équipe est devenue fragile et sans confiance. Elle n’a plus d’identité.

Les statistiques sont horribles, mais ce que je retiens, c’est que ses succès ne tiennent qu’à un fil. On voit parfois des signes encourageants, mais on sait que tout peut s’effondrer comme un château de cartes à n’importe quel moment dans un match.

Quand les équipes rivales regardent la formation du CH, elles ne voient rien d’intimidant. Ça prend donc le meilleur de chaque joueur, car je ne vois pas un électrochoc qui pourrait relancer le club sur une séquence gagnante.

Si Jake Allen pouvait jouer chaque soir comme il l’a fait à San Jose, ça donnerait une chance de plus, mais c’est beaucoup lui demander. D’ailleurs, les derniers débuts de saison de Carey Price n’étaient pas meilleurs que le sien.

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Ça prend une étincelle

Ça prend donc une étincelle quelque part. Parfois, ça se produit en rappelant un ou deux joueurs des mineures qui surperforment pendant quelques matchs, et je pensais à Ryan Poehling ou au gardien Cayden Primeau, mais c’est l’attaquant Michael Pezzetta qui a cette chance.

Pour le reste, chaque joueur doit se regarder dans le miroir et fournir un meilleur effort. Sinon la saison risque d’être très longue.

– Propos recueillis par Gilles Moffet

Entrefilets

Le courage de Kyle Beach

Cole Caufield

Photo d’archives, Reuters

Malgré la conquête de la coupe Stanley en 2010, l’organisation des Blackhawks de Chicago a très mal géré l’inconduite impardonnable de Brad Aldrich. Je salue le courage de Plage de Kyle de s’être identifié au grand jour. Toute cette histoire est très malheureuse, mais au moins, on constate que les mentalités ont évolué et que la Ligue nationale prend au sérieux les différents problèmes humains qui peuvent survenir. Dans le dossier Aldrich, des têtes sont tombées, et avec raison. Des cas comme celui de Carey Price et de Jonathan Drouin démontrent que les joueurs peuvent obtenir de l’aide et qu’ils ne sont plus seuls.

Tortorella chez les Panthers ?

Cole Caufield

Photo d’archives, Pierre-Paul Poulin

La démission de l’entraîneur Joel Quenneville a fait beaucoup jaser en Floride, à la suite de l’affaire Aldrich. Par ici, les gens ont une mentalité de football collégial et l’on aime les entraîneurs colorés au franc-parler. De plus, l’organisation croit vraiment en ses chances de gagner la coupe Stanley. Il n’est donc pas question de donner les rênes de l’équipe à un entraîneur inexpérimenté. Tout cela pointe vers le seul et unique Jean Tortorella, qui a déjà mené le Lightning de Tampa Bay à la coupe en 2004.

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Retrouvailles Bobrovsky-Tortorella ?

Cole Caufield

Si John Tortorella dirigeait les Panthers de la Floride, il retrouverait son ancien gardien Sergueï Bobrovski et ça serait intéressant à suivre. Ce ne fut pas toujours l’amour fixe entre ces deux-là, mais le Russe a gagné ses deux trophées Vézina sous les ordres de Tortorella, à Columbus. Joel Quenneville a été plus que patient avec Bobrovsky, mais ce dernier a finalement retrouvé ses moyens.

Ovechkin en feu !

Cole Caufield

Photo d’archives, Agence QMI

Mon ancien coéquipier Alexandre Ovetchkine est une force de la nature. À 36 ans, il a déjà inscrit neuf buts en huit matchs (avant le match d’hier soir) et il est aux trousses de Connor MacDavid pour le premier rang des marqueurs. « Ovi » est tout simplement phénoménal. Pierre-Luc Dubois a marqué six fois en huit parties chez les Jets. J’aurais tellement aimé le voir avec le Canadien.

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