Les troupes de maintien de la paix dirigées par l’OTAN ont érigé des clôtures métalliques et des barrières de barbelés dans une ville du nord du Kosovo après que des affrontements avec des Serbes de souche ont fait 30 blessés parmi les soldats internationaux.
Les barrières ont été érigées après que des centaines de Serbes de souche ont commencé à se rassembler devant l’hôtel de ville de Zvecan, une ville du nord du Kosovo à 28 miles au nord de la capitale Pristina.
L’OTAN a a décidé d’envoyer 700 soldats supplémentaires dans le nord du Kosovo pour aider à réprimer les violentes manifestations après les affrontements de lundi.
La violence a d’abord éclaté dans le nord du pays au cours du week-end après l’installation de maires de souche albanaise dans des zones à prédominance serbe.
Ils ont été élus lors d’un vote massivement boycotté par les Serbes.
Certains dans le pays ont depuis fait des efforts répétés pour reprendre les bureaux de Zvecan, où les maires ont pris leurs fonctions.
La police du Kosovo a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les Serbes qui tentaient d’empêcher les fonctionnaires d’entrer dans les bâtiments municipaux de la ville la semaine dernière.
Cela a conduit à des affrontements avec les troupes dirigées par l’OTAN qui ont blessé 30 soldats internationaux.
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Un communiqué publié mardi par la Force du Kosovo (KFOR) dirigée par l’OTAN a indiqué que 30 soldats – 11 Italiens et 19 Hongrois – “ont subi de multiples blessures, notamment des fractures et des brûlures causées par des engins explosifs incendiaires improvisés”.
Trois soldats hongrois ont été “blessés par l’usage d’armes à feu”, mais leurs blessures ne mettaient pas leur vie en danger, ajoute le communiqué.
Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré que 52 Serbes de souche avaient été blessés dans les affrontements.
Pendant ce temps, les Serbes de souche ont insisté pour que les maires de souche albanaise et la police du Kosovo quittent le nord du Kosovo.
La Serbie a mis son armée en état d’alerte maximal et envoyé davantage de troupes à la frontière avec le pays.
Ancienne province de Serbie, la déclaration d’indépendance du Kosovo de 2008 n’est pas reconnue par Belgrade.
Les Albanais de souche constituent la majeure partie de la population du Kosovo, mais le pays compte une minorité serbe agitée dans le nord du pays.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a condamné la violence au Kosovo, déclarant que “de telles attaques sont inacceptables et doivent cesser”.
Il a averti que les troupes de l’OTAN “prendront toutes les mesures nécessaires pour maintenir un environnement sûr et sécurisé pour tous les citoyens du Kosovo”.
Il a exhorté les deux parties à prendre des mesures pour désamorcer, s’abstenir de “tout nouveau comportement irresponsable” et à reprendre les pourparlers soutenus par l’UE sur l’amélioration des relations.
