Bangkok: Un tribunal du Myanmar dirigé par l’armée a reconnu vendredi la dirigeante évincée du pays, Aung San Suu Kyi, pour corruption, la condamnant à sept ans de prison dans la dernière d’une série d’affaires pénales à son encontre, a déclaré un responsable judiciaire. L’action du tribunal lui laisse un total de 33 ans à purger à la suite d’une série de poursuites teintées de politique depuis que l’armée a renversé son gouvernement élu en février 2021.
Les partisans d’Aung San Suu Kyi affirment que les accusations sont politiquement motivées
Elle a également été reconnue coupable de plusieurs autres infractions, qui lui avaient auparavant valu un total de 26 ans d’emprisonnement. Ses partisans et analystes indépendants affirment que les accusations portées contre elle sont une tentative de légitimer la prise du pouvoir par l’armée tout en l’éliminant de la politique avant les élections qu’elle a promises pour l’année prochaine.
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Le verdict de vendredi dans la salle d’audience construite à cet effet dans la prison principale de la périphérie de la capitale, Naypyitaw, a été rendu public par un officier de justice qui a insisté sur l’anonymat de peur d’être puni par les autorités.
Le procès a été fermé aux médias, aux diplomates et aux spectateurs, et ses avocats ont été empêchés par un ordre de bâillon d’en parler.