La Banque d’Angleterre met en garde contre une correction potentielle du marché dans un contexte d’incertitudes économiques

La Banque d’Angleterre met en garde contre une correction potentielle du marché dans un contexte d’incertitudes économiques

Un récent rapport de la commission des affaires économiques de la Chambre des Lords a déclenché un débat controversé sur l’efficacité et l’étendue des responsabilités de la Banque d’Angleterre. L’analyse critique du comité suggère que la mission de la Banque doit être réévaluée, soulignant les inquiétudes quant à sa gestion des coût de la vie crise.

La Banque d’Angleterre a depuis longtemps pour mission de maintenir l’inflation à un taux constant d’environ 2 pour cent, un objectif fixé par le Trésor. Cependant, le Lords Economic Affairs Committee a soulevé des questions concernant les objectifs élargis de la Banque ces dernières années.

Ils affirment que l’institution est devenue débordée, s’intéressant à des domaines tels que la sécurité énergétique et le changement climatique, en plus de son orientation principale sur la politique monétaire et la stabilité financière.

Le comité affirme que les efforts déployés par la Banque pour répondre à de multiples préoccupations ont conduit à un manque de concentration et ont potentiellement compromis son efficacité. Ce manque de dévouement singulier a été souligné comme un facteur contribuant à la récente augmentation du nombre de inflationqui a atteint son plus haut niveau en 41 ans, dépassant 11 pour cent.

Les témoins cités dans le rapport ont souligné leurs inquiétudes concernant la diversité intellectuelle limitée de la Banque et une dépendance excessive à l’égard de modèles de prévision inadéquats, ce qui a entraîné la persistance d’une inflation supérieure à l’objectif.

Des critiques ont également été adressées au retard mis par la Banque dans l’ajustement des taux d’intérêt pour atténuer la demande au sein de l’économie. Pensant au départ que la poussée inflationniste était transitoire – une phase temporaire – à l’instar des autres grandes banques centrales, elle a tardé à réagir. L’impact imprévu de l’invasion russe de l’Ukraine, aggravé par les sanctions ultérieures imposées à la Russie, a encore exacerbé les pressions inflationnistes.

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La Banque a finalement réagi en augmentant les taux d’intérêt à 13 reprises consécutives, à partir de décembre 2021 et jusqu’à l’été. Bien qu’elle ait été l’une des premières banques centrales occidentales à prendre de telles mesures, elle a reconnu les failles de ses modèles de prévision et a lancé une révision, menée par l’ancien président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke.

À la lumière de ces événements, la commission des affaires économiques des Lords a proposé plusieurs recommandations. Une suggestion importante était la nécessité d’un contrôle parlementaire accru sur les opérations de la Banque en raison de l’expansion de sa surveillance réglementaire.

La commission a exprimé ses inquiétudes quant à un éventuel déficit démocratique, qui pourrait miner la confiance dans l’indépendance opérationnelle de la Banque. Ils ont plaidé en faveur d’un examen parlementaire global de la mission, des performances et des opérations de la Banque pour répondre à ces préoccupations.

En réponse au rapport, la Banque d’Angleterre a reconnu les conclusions du comité et a déclaré qu’elle examinerait attentivement les recommandations avant de publier une réponse officielle.

Au milieu de ces débats et critiques, le paysage économique britannique a été témoin d’importantes turbulences.

Les prix des logements ont connu une baisse annuelle de 1,1 pour cent, les baisses les plus importantes étant observées dans les villes de banlieue autour de Londres et dans la région du sud-est. La crise du coût de la vie a frappé le pays, entraînée par la flambée des prix de l’alimentation et de l’énergie, contribuant à des niveaux d’inflation record.

Cependant, une récente publication de données par l’Office for National Statistics (ONS) a offert une lueur d’espoir, indiquant que les salaires réguliers au Royaume-Uni augmentent à un rythme plus rapide que l’inflation pour la première fois depuis près de deux ans.

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Le comité de politique financière de la Banque d’Angleterre a exprimé ses craintes concernant l’inflation des actifs à haut risque, avertissant qu’une correction du marché pourrait s’ensuivre en cas de ralentissement de la croissance économique. Cela reflète une préoccupation plus large concernant la stabilité des marchés financiers dans un contexte d’incertitudes persistantes.

Offrant un point de vue global sur les obstacles économiques du Royaume-Uni, le Fond monétaire international (FMI) prévoyait un chemin difficile à parcourir. Le FMI s’attend à ce que le Royaume-Uni affiche la croissance économique la plus lente parmi les pays du G7 au cours de l’année à venir.

Malgré une légère hausse des projections de croissance du PIB pour l’année en cours, le Royaume-Uni ne devrait connaître une croissance que de 0,5 pour cent, ce qui le positionnerait au deuxième rang des pays les moins performants du G7, derrière l’Allemagne.

En outre, le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique du Royaume-Uni pour l’année suivante, révisant le taux de croissance prévu à 0,6 pour cent. Cela placerait le Royaume-Uni au bas de la liste du G7 en termes de croissance économique en 2024.

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