La Belgique lance le plus grand procès pénal de son histoire après les attentats terroristes de 2016 | Nouvelles du monde

La Belgique lance le plus grand procès pénal de son histoire après les attentats terroristes de 2016 |  Nouvelles du monde

Six ans et demi après des attentats terroristes qui ont fait des morts, des blessés et des chocs, la Belgique lance le plus grand procès pénal de son histoire.

Dix personnes feront face à des accusations liées au meurtre de 32 personnes en mars 2016, lorsque des bombes ont explosé à Brussels Airport puis dans une rame de métro qui traversait le quartier européen de la ville.

Il s’agissait de l’attaque la plus meurtrière contre la Belgique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et a entraîné des vigiles, des manifestations, des contrôles aux frontières, des enquêtes parlementaires et même l’évacuation partielle des centrales nucléaires du pays.

Le principal suspect du procès sera Salah Abdeslam, qui a déjà été condamné lors d’un procès en France pour son rôle dans les attentats terroristes à Paris en 2015, qui ont tué 130 personnes. Il a été condamné à la réclusion à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle.

Neuf des accusés seront présents au tribunal. Un dixième, Oussama Atar, est jugé par contumace, même si l’on pense qu’il a été tué en Syrie.

Abdeslam est l’un des cinq accusés qui ont été condamnés par les tribunaux français, mais qui doivent maintenant faire face à une nouvelle peine au nom des autorités belges. Ils auraient tous été impliqués dans les deux séries d’attaques, opérant au nom de l’État islamique.

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Le jury sera informé qu’une “cellule terroriste” basée à Bruxelles prévoyait en fait de mener une série d’attaques coordonnées plus ambitieuse lors du tournoi du Championnat d’Europe de football en France, plus tard en 2016.

Cependant, dira-t-on, ils ont changé leurs plans suite à l’arrestation d’Abdeslam le 18 mars après une opération policière dans la banlieue bruxelloise de Molenbeek.

Quatre jours plus tard, des membres de la cellule ont attaqué Bruxelles à la place, et les meurtres ont commencé à l’aéroport, dira-t-on.

Des images de vidéosurveillance montreraient trois hommes poussant trois chariots dans le terminal de départ peu de temps avant les explosions. L’accusation alléguera que chaque homme portait une bombe, mais que seuls deux d’entre eux ont été déclenchés par des kamikazes.

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Une vue de la salle d’audience avant la sélection du jury au bâtiment Justitia à Bruxelles

Le troisième homme, diront-ils, était Mohammed Abrini, largement identifié comme “l’homme au chapeau” sur une image de vidéosurveillance diffusée par la police après les attentats. Le jury apprendra qu’il est ami avec Abdeslam depuis l’enfance et que lui aussi a déjà été condamné par le tribunal de France.

L’aéroport a été évacué au milieu de scènes de chaos et de peur. Mais à peine une heure et quart après les explosions de l’aéroport, un autre engin a explosé dans le wagon central d’un train à la station de métro Maelbeek, non loin du siège de la Commission européenne.

Outre les 32 personnes tuées par les attentats, trois terroristes sont également morts. Plus de 300 personnes ont été blessées, dont 62 grièvement. Plus tôt cette année, une jeune femme belge, qui se trouvait à l’aéroport au moment de l’attaque, a décidé d’être euthanasiée en raison de la pression “psychologique intolérable” que cela avait placée sur sa vie.

Les forces de sécurité patrouillent dans les environs de la station de métro Maelbeek à Bruxelles en mars 2016 à la suite d'un attentat terroriste
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Les forces de sécurité patrouillent dans les environs de la station de métro Maelbeek à Bruxelles en mars 2016 à la suite d’un attentat terroriste

Charles Michel, alors Premier ministre belge et aujourd’hui président du Conseil européen, a qualifié l’attaque d’« aveugle, violente et lâche ».

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Le procès aura lieu dans l’ancien bâtiment du siège de l’OTAN à Bruxelles. Des millions de livres ont été dépensés pour créer des installations capables d’accueillir un procès aussi médiatisé, bien que son démarrage ait été retardé après des objections concernant la “boîte en verre” sécurisée qui abriterait les accusés.

Les victimes et leurs familles se plaignent depuis longtemps qu’il leur a fallu trop de temps pour voir la justice se jouer et que l’attention a été portée sur les auteurs et non sur les victimes.

Les autorités belges ont affirmé que le processus de traduction des accusés en justice était extrêmement complexe, tant sur le plan juridique que logistique, et que rendre justice dans de telles affaires pouvait prendre des années.

Environ 1 000 personnes ont été convoquées comme candidats possibles pour être soit jurés, soit doublures. Ce processus est maintenant terminé et le procès va commencer. Il devrait s’étendre jusqu’en 2023 et coûter environ 30 millions de livres sterling. Mais la Belgique espère qu’elle finira par délivrer un sentiment de fermeture et de justice, après tant d’années d’attente.

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