La police serbe arrête des passeurs et retrouve plus de 700 migrants lors de raids après une fusillade meurtrière

La police serbe arrête des passeurs et retrouve plus de 700 migrants lors de raids après une fusillade meurtrière

La police a déclaré que les récentes descentes visaient à « freiner l’immigration illégale » à la suite d’un affrontement meurtrier entre migrants à la frontière hongroise la semaine dernière.

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La police serbe a arrêté sept personnes soupçonnées d’avoir fait passer clandestinement des personnes de Serbie vers la Hongrie dans le cadre d’une campagne de lutte contre l’immigration irrégulière qui a duré plusieurs jours, a annoncé vendredi la police locale.

Cette enquête approfondie fait suite à une fusillade survenue la semaine dernière dans la zone frontalière, tuant trois migrants et en blessant un.

Les arrestations ont eu lieu à Belgrade, la capitale, et à Subotica, une ville proche de la frontière avec la Hongrie.

Depuis la fusillade de samedi dernier près de la ville frontalière d’Horgos, la police a lancé des descentes quotidiennes dans la zone boisée.

Des milliers de personnes campent dans la région, cherchant un moyen de traverser avec l’aide de passeurs, a indiqué la police locale dans un communiqué.

Au total, 738 migrants ont été retrouvés, certains près de la frontière avec la Hongrie, mais d’autres dans une ville proche de la frontière avec la Bulgarie, à l’est, ajoute le communiqué.

Une fois repérés, les migrants sont généralement transférés vers des centres d’accueil répartis dans tout le pays. Les migrants paient 2 350 € chacun pour traverser la frontière selon divers rapports.

Les rapports faisant état de violences et de fusillades sont devenus monnaie courante près de la frontière entre la Serbie et la Hongrie, un État membre de l’Union européenne.

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Des centaines d’officiers serbes ont été dépêchés samedi dans une zone frontalière avec la Hongrie après les récentes fusillades.

Le ministre de l’Intérieur, Bratislav Gasic, qui s’est rendu sur place, a promis que “nous ne bougerons pas d’ici tant que toutes les personnes responsables d’un acte ou d’un incident criminel n’auront pas été éliminées”.

La Serbie se trouve au cœur de la route migratoire terrestre des Balkans vers l’Europe occidentale, qui mène de la Turquie à la Grèce et à la Bulgarie, puis à la Macédoine du Nord, à la Serbie ou à la Bosnie.

Les traversées le long de la route terrestre des Balkans s’intensifient généralement à l’automne, car le mauvais temps empêche les migrants d’entreprendre le périlleux voyage à travers la mer Méditerranée.

Le gouvernement hongrois, résolument anti-immigration, a érigé une clôture en barbelés à la frontière avec la Serbie pour arrêter l’afflux et a repoussé vers la Serbie les migrants qui entrent en Hongrie.

Toutefois, les bandes de passeurs se sont multipliées dans la zone frontalière, s’affrontant souvent pour le contrôle.

Le président Aleksandar Vucic a déclaré la semaine dernière que la Serbie pourrait faire appel à l’armée “pour résoudre ce problème”, a rapporté la télévision d’État RTS.

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