Vous êtes-vous déjà plaint de la lenteur du service dans un café ou un restaurant parisien ? Votre serveur pourra peut-être accéder à votre table plus rapidement qu’il ne le laisse entendre.
Dimanche, environ 200 employés de la ville ont revêtu des tabliers traditionnels et des chemises blanches pour participer à la nouvelle Course des Cafés.
Tenant un plateau rond sur lequel était posé un petit-déjeuner typiquement français composé d’un croissant, d’un café et d’un verre d’eau, ils se sont lancés à vive allure sur 2 km à travers les rues du quartier historique du Marais autour de l’Hôtel de Ville.
Les règles étaient simples : le plateau dans une seule main ; ne pas courir; et pas une miette ou une goutte qui puisse être renversée. Elle était ouverte aux professionnels, apprentis et serveurs stagiaires à temps partiel et, à l’arrivée, les juges examinaient les plateaux pour déterminer si tout était arrivé intact.
Le prix : la gloire d’être le serveur le plus rapide de la ville, ainsi qu’une médaille et une nuit dans un hôtel chic. Samy Lamrous a remporté la course masculine avec un temps de 13 minutes 30 secondes et Pauline Van Wymeersch a été la meilleure serveuse avec 14 minutes 12 secondes.
Les serveurs se sont attaqués aux rues pavées de Paris lors de la course, qui n’avait pas eu lieu depuis 2011. Photographie : Remon Haazen/Getty Images
La course a eu lieu pour la première fois en 1914 et était connue sous le nom de “la course de garçons de cafe”, puis “les garçons» étant presque exclusivement masculin. Les serveurs participants devaient transporter un plateau contenant une bouteille et trois verres sur 8 km.
Des événements similaires ont eu lieu à Marseille, Trouville, Limoges et d’autres villes mais la course traditionnelle n’avait pas eu lieu à Paris depuis 2011 faute de sponsors. Cette année, la Mairie est intervenue et la société des eaux Eau de Paris a fourni 100 000 € pour les plateaux, tabliers, café et croissants.
Avant l’événement de dimanche, Thibault Poullot, 26 ans, maître d’hôtel du Procope, connu comme le plus ancien café-restaurant de Paris, a déclaré à France TV qu’il y participerait parce que “c’est un peu amusant et c’est l’occasion de représenter notre métier”.
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Les participants et les responsables politiques ont voulu attirer l’attention sur le manque de personnel travaillant dans le secteur hôtelier. Photographie : Dimitar Dilkoff/-/Getty Images
L’événement a également été mis à profit pour souligner le manque de personnel dans le secteur de l’hôtellerie-restauration de la capitale. Stéphane Counelakis, directeur de la brasserie LIPP, estime que cette course est une manière de promouvoir un métier « qui est pour moi extraordinaire ».
Nicolas Bonnet Oulaldj, adjoint au maire chargé du Commerce, a déclaré : « La relance de cette course… vise à promouvoir l’excellence du service à la française dans les bistrots et cafés parisiens, qui fait partie du patrimoine culturel immatériel de notre capitale. »
Il ajoute : « La ville est ravie d’accueillir à nouveau cette course qui restera un héritage des JO de Paris 2024 puisque le départ sera donné sur le parvis de l’Hôtel de Ville, d’où s’élancera le marathon olympique. »
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