Quel montant les travaillistes peuvent-ils promettre lors des élections tout en restant crédibles ? | Travail

Quel montant les travaillistes peuvent-ils promettre lors des élections tout en restant crédibles ?  |  Travail

Keir Starmer voudra évidemment se battre lors des élections de l’année prochaine en promettant des changements et en enthousiasmant les électeurs avec ses idées brillantes – mais dans quelle mesure le public s’attendra-t-il à ce qu’il transforme le Royaume-Uni ? Et combien est réellement réalisable en un seul terme alors que les infrastructures et les services sont dans un état aussi précaire ?

Des plateaux ensoleillés et prometteurs et 350 millions de livres sterling par semaine pour le NHS ont contribué à la campagne de congé lors du référendum sur le Brexit, faisant appel aux cœurs au-dessus des têtes. Boris Johnson a également lancé une campagne d’optimisme aveugle en 2019 en promettant 40 hôpitaux supplémentaires et en ne augmentant pas le taux de l’assurance nationale.

Mais après de nombreux scandales, une crise du coût de la vie, des promesses non tenues et deux nouveaux Premiers ministres, l’opinion publique est désormais plus sceptique. C’est pourquoi les chefs les plus sages et les vétérans du parti travailliste font preuve d’une grande prudence avant de faire des promesses excessives dans le programme électoral.

Ils savent qu’il n’y a pas d’argent pour injecter massivement dans les services publics sans briser les règles budgétaires qu’ils s’imposent et qui visent à donner l’impression que les travaillistes sont dignes de confiance dans l’économie.

Et ils sont bien conscients, comme le détaille le rapport IPPR, qu’il faudra plus d’un mandat pour résorber le retard dans le NHS, le service judiciaire, les résultats scolaires et d’autres domaines du service public tels que les forces frontalières et les agents pénitentiaires.

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Comme David Cameron en 2010, la rhétorique du parti travailliste visera uniquement à résoudre les problèmes causés par les conservateurs, avec seulement une gamme modeste d’offres coûteuses pour attirer les électeurs dans des domaines allant de la garde d’enfants à la construction de logements.

Le problème réside dans la question de savoir si les électeurs auront des attentes réalistes quant à la rapidité avec laquelle les difficultés du Royaume-Uni pourront être résolues.

Le langage actuellement utilisé par le parti est celui de « tourner la page » sur 13 années de mauvaise gouvernance conservatrice. On ne part pas tout à fait de zéro, mais un membre du parti affirme qu’il faut donner aux électeurs l’impression que les conservateurs ont rasé les services publics et que la reconstruction sera un processus lent. Le parti travailliste devra également faire comprendre que la transformation sera tentée avec un budget serré.

Les grands penseurs travaillistes savent que le parti devra innover et ne pas hésiter à réformer, et probablement investir également des sommes substantielles si l’on veut que les services publics retrouvent un état adéquat, conforme aux exigences des électeurs.

Certaines des idées de l’IPPR pour reconstruire les services publics sont susceptibles d’être controversées, la plus frappante étant la proposition d’adopter l’intelligence artificielle pour économiser des milliards de livres et recycler ceux dont les emplois sont ainsi rendus inutiles. Cela s’avérerait probablement difficile à supporter pour de nombreux membres du mouvement syndical et certains membres du parti. D’autres idées incluent le transfert des dépenses publiques des hôpitaux vers la prévention et les soins communautaires.

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Il est peu probable que de telles propositions remportent de grands votes, mais l’objectif est un secteur public réformé qui soit performant sur le long terme. Certains diraient que toute promesse excessive ne deviendrait qu’un problème pour les travaillistes qui se battent pour un second mandat, mais d’autres stratèges travaillistes estiment que le parti doit commencer par faire des promesses crédibles et conserver sa réputation.

Le travail d’équilibre pour les travaillistes donne un ton d’espoir et de confiance, ainsi que la promesse de suffisamment de changements pour inciter les électeurs à leur donner une chance – sans pour autant se présenter comme des faiseurs de miracles.

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