An-Sofie Vanhouche, professeur de criminologie à la VUB, tempère les espoirs. Surtout si l’on compare avec le Danemark, où l’idée n’est pas encore tout à fait d’actualité. “La prison elle-même a déjà été construite. Pourtant, beaucoup de choses doivent encore être réglées et beaucoup de choses restent floues”, déduit Mme Vanhouche des conversations qu’elle a eues avec ses collègues danois pas plus tard qu’en février.
S’il est assez facile de construire un bâtiment, mais pas de transférer des personnes au Kosovo. “Les détenus refusent d’être transférés dans un autre pays. Et ce n’est pas parce qu’ils ont été condamnés qu’ils ne conservent pas leurs droits”.
Et c’est là que le bât blesse, car la qualité des prisons doit être égale à celle du Danemark. Les droits de l’homme peuvent-ils continuer à être garantis dans les prisons du Kosovo ? “C’est le premier problème pour le Danemark. De nombreux experts juridiques estiment que ce n’est pas faisable”.