Arif : l’intolérance croissante de l’Inde a poussé mon immigration au Canada

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La description des musulmans par le Premier ministre indien Narendra Modi comme des « infiltrés » reflète une tendance plus large vers la polarisation religieuse et le nationalisme.

Publié le 04 mai 2024 • Dernière mise à jour il y a 18 heures • 3 minutes de lecture

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Sur cette photo prise le 14 mars 2024, des gens traversent un marché animé près de la Jama Masjid (mosquée) à Rampur, dans l’État indien de l’Uttar Pradesh. Plus de la moitié des électeurs de la ville indienne de Rampur sont musulmans, mais son député est un fervent partisan du programme musclé hindou d’abord du Premier ministre Narendra Modi. Alors que les 220 millions de musulmans de l’Inde représentent 14 pour cent de la population de 1,4 milliard d’habitants, les représentants musulmans au Parlement ont presque diminué de moitié, passant à moins de cinq pour cent depuis les années 1970. – VIA GETTY IMAGES

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Déménager dans un nouveau pays est une décision pleine de bouleversements émotionnels et d’incertitude. En tant que personne profondément enracinée en Inde, je n’ai pas pris la décision de déménager au Canada à la légère.

Cependant, l’atmosphère de plus en plus tendue dans mon pays a confirmé la nécessité de cette décision. Je partagerai pourquoi, malgré le chagrin de partir, l’intolérance croissante et la discrimination systémique contre les minorités comme la mienne ont rendu cette décision essentielle.

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Le climat d’intolérance en Inde s’est intensifié, sous l’effet des politiques et des déclarations des plus hauts niveaux du gouvernement.

La récente description des musulmans par le Premier ministre Narendra Modi comme des « infiltrés » n’est pas simplement une déclaration politique. Cela reflète une tendance plus large et plus alarmante vers une polarisation religieuse et un nationalisme qui donne la priorité à une religion plutôt qu’à d’autres.

La Citizenship Amendment Act, par exemple, exclut explicitement les musulmans des pays voisins de l’obtention accélérée de la citoyenneté – une décision considérée par beaucoup comme discriminatoire et portant atteinte à la constitution laïque de l’Inde.

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Les dernières remarques de Modi ont suscité d’importantes controverses et inquiétudes parmi les minorités en Inde.

En affirmant que le parti d’opposition, le Congrès, s’il était élu, « arracherait les ressources aux hindous et les donnerait aux personnes ayant plus d’enfants » (une référence voilée aux musulmans), Modi a alimenté les craintes de nouvelles divisions et discriminations communautaires.

Cette rhétorique non seulement exacerbe les craintes parmi les musulmans, mais approfondit également le sentiment d’aliénation parmi ceux qui prônent une Inde laïque et inclusive.

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L’exposition continue à des discours qui divisent et à des politiques discriminatoires a un impact significatif sur la santé mentale des musulmans, des minorités et de tous les citoyens consciencieux. L’atmosphère persistante de peur et de tension entraîne un stress chronique, de l’anxiété et un sentiment d’isolement parmi les groupes ciblés.

Ce stress affecte non seulement la paix mentale et le fonctionnement quotidien des individus, mais également la santé mentale collective de la communauté, sapant la cohésion sociale et perpétuant les cycles de peur et de préjugés.

La décision de partir a entraîné d’immenses bouleversements émotionnels. Cela signifiait faire mes adieux à des amis de 12 ans, rompre les liens avec mes proches et abandonner le rêve que j’avais nourri de contribuer positivement à l’avenir de mon pays. La polarisation sociétale, alimentée par des discours et des politiques qui divisent, a rendu de plus en plus difficile d’envisager un avenir sûr et inclusif pour moi-même et pour les autres membres de ma communauté.

Le Canada s’est imposé comme une lueur d’espoir en raison de sa réputation mondiale de valorisation de la diversité et de protection des droits de la personne. Cela est devenu clairement évident à mesure que je m’installais dans une société qui non seulement tolérait mais célébrait les différences. Ici, j’ai découvert une communauté où la peur ne gâchait pas mon existence quotidienne – un changement radical par rapport à l’hostilité croissante que j’avais connue en Inde.

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Cher Premier ministre Modi, les répercussions de vos actions et de vos paroles vont bien au-delà des mesures économiques ou de la diplomatie internationale.

Sur le plan personnel, vous êtes responsable du déplacement de vos propres citoyens, de la perte de leurs maisons, de leurs rêves et de leurs contributions à notre société. Le climat de division favorisé par votre leadership a contraint beaucoup de personnes comme moi à chercher refuge loin de la terre que nous aimons.

En réfléchissant à mon parcours, la décision de déménager au Canada, bien que difficile, se réaffirme chaque fois que j’entends parler de nouveaux cas de discrimination et de violence contre les minorités en Inde.

Ce déménagement ne visait pas seulement à rechercher une vie meilleure, il s’agissait de trouver un espace sûr pour continuer à vivre comme je suis, sans crainte.

Mon histoire est un appel à la prise de conscience et au changement, exhortant les dirigeants et les communautés du monde entier à chérir et à protéger la diversité qui nous enrichit tous.

Daoud Arif est une professionnelle des communications basée à Toronto avec une expérience dans les secteurs du développement international et des organismes sans but lucratif.

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