L’application emmènera les visiteurs dans une visite guidée du monument, offrant à la fois des informations historiques et des témoignages de première main sur l’Holocauste.
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Deux groupes d’éducation sur l’Holocauste disent espérer tirer parti du « potentiel inexploité » du Monument national de l’Holocauste d’Ottawa en développant une application téléphonique qui offrira aux visiteurs une visite guidée et organisée du site.
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Le Centre for Holocaust Education and Scholarship d’Ottawa et Liberation75, de Toronto, ont annoncé lundi qu’ils avaient reçu une subvention fédérale de 109 000 $ pour développer l’application interactive IWalk.
L’application, qui est conçue avec l’aide de la Fondation USC Shoah, emmènera les visiteurs dans une visite guidée du monument, offrant à la fois des informations historiques et des témoignages de première main sur l’Holocauste.
“Il est nécessaire d’éduquer les gens sur ce qu’est ce monument”, a déclaré Mina Cohn, présidente du Center for Holocaust Education and Scholarship (CHES).
Cohn a déclaré qu’une étude de Patrimoine canadien, menée l’été dernier, a révélé que le monument est sous-utilisé et que les visiteurs quittent souvent le site avec le sentiment que leur connaissance de l’Holocauste n’a pas été enrichie.
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Cette étude, qui a confirmé les propres découvertes de Cohn, a conduit CHES à rechercher de nouvelles façons de rendre le monument plus accessible aux touristes et aux étudiants. “Les informations sur le monument ne sont pas suffisantes et pas claires”, a déclaré Cohn.
L’année dernière, CHES et Liberation75 ont contacté la USC Shoah Foundation, qui a développé plus de 50 programmes IWalk pour des sites et monuments liés à l’Holocauste dans 12 pays. En Pologne, par exemple, les visiteurs peuvent utiliser l’application pour visiter le site de l’ancien ghetto de Varsovie et écouter les témoignages de personnes qui ont survécu à sa surpopulation, à la famine et à la liquidation.
Cohn a dit qu’elle espère que l’application IWalk expliquera mieux le Monument national de l’Holocauste d’Ottawa et ses images aux visiteurs.
La volonté de construire un monument national de l’Holocauste à Ottawa a été menée par une étudiante de 18 ans à l’Université d’Ottawa, Laura Grosman, en 2007. Consternée par le manque de reconnaissance des victimes de l’Holocauste au Canada, elle a fait pression sur les politiciens fédéraux pour qu’ils adoptent une loi en construire un. Un projet de loi d’initiative parlementaire présenté par le conservateur Tim Uppal, un sikh d’Edmonton, est devenu loi en mars 2011, et trois ans plus tard, un projet a été approuvé.
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Le monument comprend six structures triangulaires en béton qui créent les pointes d’une étoile, ainsi que six grandes photos monochromes de sites de l’Holocauste.
Depuis son ouverture en 2017, le Monument national de l’Holocauste a été le théâtre de séances photo de mode, de clips vidéo et de manifestations anti-vaccins, qui ont tous été dénoncés comme profondément offensants par des groupes juifs.
La présidente-directrice générale de la Fédération juive d’Ottawa, Andrea Freedman, a souligné la profanation répétée du monument comme preuve de la nécessité d’une plus grande éducation sur l’Holocauste au Canada.
Un sondage auprès de 1 100 Canadiens, mené en septembre 2018 pour la Fondation Azrieli, a révélé que la moitié des Canadiens ne pouvaient pas nommer un seul camp de concentration nazi, comme Auschwitz, Treblinka ou Belzec. Moins de la moitié (46 %) ont pu identifier correctement que six millions de Juifs ont été massacrés pendant l’Holocauste.
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Un événement du jour du Souvenir de l’Holocauste aura lieu mardi au Monument national de l’Holocauste. Cette année, l’événement marquera le 80e anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie en avril 1943, lorsque les habitants du ghetto, dirigés par une unité de résistance juive, se sont rebellés contre les SS et les unités de police allemandes. Ils ont continué à se battre pendant un mois avant que le soulèvement ne soit écrasé.
Après le soulèvement, les Allemands ont déporté environ 42 000 Juifs vers des camps de travaux forcés et de concentration en Pologne.
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