Les scientifiques ont suggéré que les épidémies dues à la consommation d’escargots comestibles pourraient passer inaperçues au Cameroun.
Les chercheurs ont détecté Campylobacter, Yersinia, Listeria, Salmonella et E. coli producteurs de toxines Shiga dans des escargots au Cameroun. Les escargots terrestres africains sont une source de nourriture pour de nombreuses personnes en Afrique subsaharienne en raison de leurs protéines.
Au Cameroun, aucune donnée n’est disponible sur les agents pathogènes dans la viande d’escargot, et leur rôle dans l’apparition de maladies entériques dans la population locale est inconnu, mais les escargots vivants sont vendus sur la plupart des marchés locaux du pays.
L’élevage commercial d’escargots est rare et les gens peuvent passer jusqu’à 20 heures par semaine à chercher des escargots comestibles dans des environnements comprenant des marécages, une végétation en décomposition, des ordures ménagères, des bords de route et des broussailles. Ces pratiques de collecte, de manipulation et de consommation d’escargots pourraient exposer les manipulateurs et les consommateurs à des agents pathogènes.
L’étude, publiée dans Emerging Infectious Diseases, a évalué la prévalence d’agents pathogènes potentiels d’origine alimentaire chez les escargots terrestres africains consommés à Buea, au Cameroun.
Épidémies susceptibles de se produire mais non enregistrées
Les chercheurs ont collecté des escargots vivants dans les maisons des gens, sur les terres agricoles et sur les marchés locaux auprès des vendeurs de juin à octobre 2019.
Ils ont détecté au moins un agent pathogène dans chaque échantillon testé, et la plupart contenaient plusieurs agents pathogènes.
L’équipe a déclaré que les résultats montrent des risques pour la santé publique liés à la manipulation et à la consommation d’escargots comestibles crus ou insuffisamment cuits collectés dans des habitats naturels au Cameroun.
Les taux plus élevés de Campylobacter et de Listeria peuvent refléter la pratique courante de l’aviculture en plein air à Buea et le contact direct des escargots avec le sol et la végétation en décomposition.
Les résultats suggèrent que des épidémies d’origine alimentaire de consommation d’escargots comestibles non identifiés pourraient se produire au Cameroun et probablement dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne.
Une autre étude, publiée par les mêmes auteurs dans l’International Journal of Qualitative Methods, a examiné les défis méthodologiques liés à l’étude des pratiques locales pouvant entraîner des maladies d’origine alimentaire chez les vendeurs et les consommateurs de viande d’escargot à Buea. Son objectif était d’améliorer les résultats de santé des populations camerounaises.
Pour compléter les observations préliminaires de terrain et approfondir la compréhension de la situation existante, les experts ont utilisé des expériences, des observations participantes, des entretiens approfondis et un groupe de discussion entre juin 2019 et août 2021.
Les vendeurs et les consommateurs d’escargots ont rapporté leurs routines et expériences de la collecte à la consommation et les stratégies utilisées pour protéger leurs familles contre les maladies d’origine alimentaire.
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