L’OMS aide les pays à comprendre les inspections basées sur les risques

L’OMS aide les pays à comprendre les inspections basées sur les risques

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié des lignes directrices pour aider les autorités nationales à concevoir et à mettre en œuvre des systèmes d’inspection des aliments fondés sur les risques.

L’inspection basée sur les risques vise à utiliser les ressources plus efficacement et à moderniser les systèmes grâce à une approche scientifique et basée sur les risques axée sur les produits alimentaires et les entreprises qui présentent le risque le plus élevé pour la santé des consommateurs. Il offre la possibilité de créer des systèmes pour prévenir les incidents liés à la sécurité alimentaire en identifiant les facteurs de risque et en évaluant l’efficacité des mesures de contrôle.

Les inspections garantissent que les entreprises alimentaires mettent en œuvre des processus appropriés, collectent des preuves et vérifient le respect des normes pour garantir la sécurité de ce qu’elles produisent. De nombreux pays sont confrontés à un manque de ressources pour inspecter les usines alimentaires.

La région du Pacifique occidental compte environ 125 millions de cas de maladies d’origine alimentaire et plus de 50 000 décès par an, selon les chiffres les plus récents publiés en 2015.

Passer à des systèmes basés sur les risques
Le document, avec des exemples et des études de cas, couvre la compréhension des outils de priorisation des risques pour catégoriser les risques liés aux aliments et aux établissements et comment estimer la fréquence des inspections. Étant donné que les risques liés à la transformation des aliments sont propres à chaque pays, à chaque chaîne d’approvisionnement et aux caractéristiques des établissements de production, les orientations peuvent être adaptées aux besoins du pays.

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La première étape de la conception d’un système d’inspection basé sur les risques consiste à décider de sa portée, et la seconde consiste à collecter des informations sur les établissements alimentaires et les produits qu’ils fabriquent. Cela pourrait impliquer des projets pilotes dans des secteurs spécifiques. Ensuite, les aliments et les entreprises doivent être classés par risque avant d’attribuer des fréquences d’inspection. La viande crue, le poisson, les huîtres, la volaille et le lait sont des aliments à haut risque.

L’un des principaux facteurs de risque lors de l’évaluation des établissements est la taille et le volume de la production. Il est également essentiel de conserver des enregistrements des inspections précédentes pour permettre le suivi des problèmes.

Une communication doit être établie avec l’industrie et d’autres acteurs de la chaîne d’approvisionnement pour expliquer le nouveau modèle et établir un calendrier de mise en œuvre échelonné. Une fois le système en place, des revues doivent être effectuées pour améliorer, adapter et corriger certains aspects du modèle.

Une fois les résultats du contrôle obtenus pour la période considérée, les scores de risque doivent être analysés pour évaluer la performance de chaque établissement et la situation du secteur ou de la chaîne de production afin de fixer de nouveaux objectifs de contrôle et de reformuler les contrôles. Les sites présentant un score de risque plus élevé devraient être soumis à davantage d’inspections l’année suivante.

« Les clés du succès d’un système d’inspection basé sur les risques commencent par un engagement politique et un cadre réglementaire adéquat pour soutenir le processus, en concevant le modèle basé sur la collecte d’informations adéquates et pertinentes, et en soumettant périodiquement le modèle à un processus d’ajustement pour permettre pour l’amélioration continue du système.

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Focus sur la RAM de l’OMS et de l’UE
Parallèlement, l’OMS Europe a renouvelé sa coopération avec le Centre collaborateur pour la résistance aux antimicrobiens des pathogènes d’origine alimentaire et de la génomique de l’Université technique du Danemark (DTU).

L’objectif est de renforcer la compréhension et la réponse à la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans les aliments. La surveillance des agents pathogènes résistants aide les scientifiques à comprendre où ils ont commencé, à quoi ils résistent et comment ils se propagent.

La RAM survient lorsque les bactéries, virus, champignons et parasites ne répondent plus aux médicaments, ce qui rend les infections plus difficiles à traiter. Les agents pathogènes résistants peuvent se propager aux humains par contamination lors de l’abattage et de la transformation des animaux pour la viande, des fruits et légumes contaminés et par une préparation alimentaire insalubre ou inadéquate.

Les travaux ont inclus l’élaboration de protocoles de laboratoire, ainsi que d’orientations et de formations visant à renforcer les systèmes nationaux de surveillance et de réponse aux maladies d’origine alimentaire et à la RAM.

L’utilisation des méthodes existantes de surveillance des maladies d’origine alimentaire et du séquençage du génome entier permet aux scientifiques de déterminer plus précisément la source et la transmission des agents pathogènes et d’en apprendre davantage sur les gènes et les mutations à l’origine de la résistance aux médicaments antimicrobiens.

Le Dr Danilo Lo Fo Wong, conseiller régional de l’OMS pour l’Europe pour le contrôle de la RAM, a déclaré que le fardeau de la RAM dans les maladies d’origine alimentaire constituait une menace croissante.

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« Des partenariats solides avec des centres collaborateurs comme le DTU National Food Institute sont essentiels, car ils donnent à l’OMS les données probantes nécessaires pour guider les États membres dans l’élaboration de politiques et la formulation de stratégies visant à contrôler la RAM dans les maladies d’origine alimentaire. L’Institut national de l’alimentation du DTU apporte également une contribution précieuse au renforcement des capacités permettant d’améliorer la surveillance dans les pays.

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