Des défenseurs des terres comparaissent devant un tribunal après des descentes de police dans le territoire Wet’suwet’en

Des défenseurs des terres autochtones étaient devant un tribunal de la Colombie-Britannique lundi après avoir été arrêtés lors de descentes de police qui ont eu lieu vendredi sur le territoire des Wet’suwet’en. Au cours des raids, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a arrêté 29 personnes, dont des défenseurs des terres Wet’suwet’en et Haudenosaunee, deux personnes décrites comme des anciens, deux photojournalistes et un chef de soutien du clan Gidimt’en.

Ces arrestations, qui font partie d’un effort en cours et sanctionné par le gouvernement pour permettre la construction d’un projet de pipeline sur le territoire non cédé des Wet’suwet’en, ont essentiellement ouvert la voie à la poursuite du projet sans entrave.

Ces dernières semaines, les tensions se sont intensifiées dans le conflit de plusieurs années autour du pipeline Coastal GasLink (CGL), qui est en cours de construction sur le Wet’suwet’en yintah, ou territoire. Les chefs héréditaires Wet’suwet’en — qui représentent un gouvernement traditionnel reconnu par la Cour suprême du Canada — s’opposent au projet et ont multiplié les efforts pour expulser l’entreprise, TC Energy, et ses sous-traitants du territoire.

Le 14 novembre, après que CGL eut ignoré un ordre du clan Gidimt’en de quitter le territoire, les défenseurs des terres ont utilisé un véhicule de construction CGL pour démolir un segment de route menant à des camps d’hommes éloignés utilisés pour abriter des centaines de travailleurs de la construction. La GRC a répondu en envoyant des dizaines d’officiers de l’extérieur de la zone qui ont perquisitionné plusieurs campements à la fin de la semaine dernière après avoir établi une “zone d’exclusion” – une zone interdite aux Wet’suwet’en et aux non-Wet’suwet’ fr les gens, y compris les journalistes, depuis le début des raids de la semaine dernière.

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Dans un communiqué de presse, Jennifer Wickham, la coordinatrice des médias pour le camp de Gidimt’en, a déclaré que CGL recherchait des conditions qui empêcheraient Sleydo’ – un chef de soutien du clan Gidimt’en et un leader éminent du mouvement contre-pipeline qui a été arrêté Vendredi — de rentrer chez elle sur le territoire Wet’suwet’en où elle vit avec ses trois enfants et son mari, un Haïda qui a également été arrêté la semaine dernière, bien qu’il n’ait pas été activement impliqué dans les récents blocus.

Wickham a déclaré que CGL avait également contesté le statut de Première nation de Sleydo’ et d’une autre femme Wet’suwet’en, une stratégie légale conçue pour empêcher les défenseurs des terres d’entrer dans la zone que Wickham a qualifiée de “complètement raciste et sexiste” dans un communiqué. « Permettre à une société privée de déterminer l’identité de deux femmes autochtones et permettre à cette société de nier nos droits inhérents à être Wet’suwet’en sur notre territoire est un précédent très dangereux », a ajouté Wickham.

Les défenseurs des droits des autochtones ont condamné l’histoire de la GRC consistant à appliquer des injonctions contre les défenseurs des terres autochtones au nom des entreprises des industries d’extraction des ressources.

« En nous traînant devant les tribunaux et en utilisant des injonctions contre nous, nos droits autochtones sont violés et sont moins pris en considération que les sociétés destructrices du climat », a déclaré le grand chef Stewart Phillip (Penticton Indian Band), président de l’Union of British Columbia Indian Chefs, dans un communiqué.

Selon la GRC, les blocus dirigés par les Autochtones « ont mis en péril la sécurité et le bien-être » des travailleurs de la construction qui étaient hébergés dans les camps d’hommes, forçant l’agence à mobiliser ce qu’elle a qualifié de « mission de sauvetage » dans un communiqué de presse.

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« La GRC devrait aider les victimes des inondations et les communautés, et non pas envahir notre territoire et arrêter nos pacifiques habitants et partisans », lit-on dans une déclaration des chefs héréditaires Wet’suwet’en, qui ont fait référence aux inondations dévastatrices qui ont balayé la Colombie-Britannique la semaine dernière.

Le 14 novembre, les défenseurs des terres ont donné à la compagnie huit heures, plus une prolongation de deux heures, pour évacuer la zone. Des rapports suggèrent que l’entreprise a choisi de ne pas informer les travailleurs de la construction que les chefs héréditaires avaient ordonné à tous les travailleurs de partir. Une manifestation dirigée par des autochtones a bloqué une voie ferrée à Toronto pendant trois heures dimanche, quelques jours après qu’une autoroute à Caledonia, en Ontario, a été bloquée par des manifestants solidaires des défenseurs des terres Wet’suwet’en.

Lundi soir, plusieurs personnes avaient été libérées, dont le mari de Sleydo, Cody Merriman, et les photojournalistes Amber Bracken et Michael Toledano.


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