Les enfants de Londres de moins de neuf ans recevront le vaccin contre la polio après la détection d’un plus grand nombre de virus dans les eaux usées

Les autorités sanitaires britanniques ont indiqué que les enfants de un à neuf ans de Londres recevaient un rappel du vaccin contre la poliomyélite, après la détection du poliovirus dans les eaux usées de huit arrondissements de Londres, a annoncé mercredi l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA). Le risque global, à l’échelle nationale, de poliomyélite paralytique était faible, a ajouté l’UKHSA, car la plupart des gens sont protégés par la vaccination.

Après la découverte du poliovirus de type 2 (PV2) dans la station d’épuration de Beckton (Londres) en février, un échantillonnage supplémentaire a été effectué en amont entre février et juillet et a trouvé au moins un échantillon d’eaux usées contenant le virus dans chacun des huit arrondissements de Londres. Il y avait une «diversité génétique élevée» parmi les isolats de PV2, selon l’UKHSA, ce qui indique que la transmission peut avoir dépassé un groupe proche de personnes.

Le Royaume-Uni a été déclaré exempt de poliomyélite en 2003, avec le dernier cas connu de polio au Royaume-Uni en 1984. La poliomyélite a été éradiquée de la plupart des pays du monde, l’Inde ayant atteint cette étape en 2014, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). ). La maladie est toujours considérée comme endémique au Pakistan et en Afghanistan.

Sur les 116 isolats de PV2 identifiés à Londres, la plupart étaient des virus de type vaccin, c’est-à-dire provenant de personnes vaccinées avec un vaccin antipoliomyélitique oral contenant un poliovirus affaibli, utilisé dans certains pays. Le Royaume-Uni a cessé d’utiliser le vaccin oral et est passé au vaccin antipoliomyélitique inactivé en 2004.

Seuls quelques-uns des isolats examinés présentaient suffisamment de mutations pour être classés comme « poliovirus dérivé d’un vaccin » (VDPV2). Ce sont ces quelques-uns qui sont “les plus préoccupants”, a déclaré l’UKHSA, car ils se comportent davantage comme le type sauvage (c’est-à-dire le virus naturel) et pourraient, dans de rares cas, provoquer une paralysie chez les personnes non vaccinées.

“Aucun cas de poliomyélite n’a été signalé et pour la majorité de la population, qui est entièrement vaccinée, le risque est faible”, a déclaré l’épidémiologiste consultante de l’UKHSA, Vanessa Saliba.

«Mais nous savons que les zones de Londres où le poliovirus est transmis ont certains des taux de vaccination les plus bas. C’est pourquoi le virus se propage dans ces communautés et expose les résidents qui ne sont pas complètement vaccinés à un plus grand risque », a-t-elle ajouté.

L’UKHSA a déclaré qu’elle travaillait avec les gouvernements des États-Unis et d’Israël où des cas similaires avaient été détectés. Le mois dernier, un cas de virus a été signalé dans l’État de New York aux États-Unis, chez un homme non vacciné, le premier du genre depuis près d’une décennie. Les autorités sanitaires de l’État avaient exhorté les gens à s’assurer qu’ils étaient complètement vaccinés.